Retour d’Alpine au Mans après ses victoires de classes et à l’indice de performance de 1963 à 1978, en 1978 c’est le scratch de l’A 442 B de J.-P. Jaussaud et D. Pironi.

 

Nouvelle réglementation pour 2021, avec l’arrivée des Hypercars, catégorie qui succède aux LM P 1 et qui annonce le retour des grands constructeurs, Aston Martin, Toyota, Peugeot, Audi, Porsche, Ferrari, pour les années à venir, hybrides ou non. En 2021, le règlement autorise la modification d’une LM 1 en Hypercar, comme l’Alpine A 480 de cette année.

Cette Alpine est une ex-Rébellion (France), bâtie, comme beaucoup de LMP 1, sur un châssis Oreca en carbone. C’est une deux roues motrices à moteur V8, non hybride.

Châssis Oreca

  • Carbone nid d’abeille ;
  • longueur, 4,65 m ;
  • largeur, 1,996 m ;
  • hauteur, 1,045 m ;
  • voie avant, 1,56 m ;
  • arrière, 1,55 m ;
  • poids, 900 kg.

Autres éléments

  • Doubles triangles, tiges et poussoirs, amortisseurs Oreca ;
  • pneus Michelin 31-71 — R 18 ;
  • jantes BBS 13 x 18 pouces ;
  • direction à assistance électrique ;
  • carrosserie en carbone kevlar ;
  • réservoir d’essence : 75 litres.

 

Les ateliers Signatec ex-Rébellion à Bourges, 45 personnes.

 

Coque carbone homologuée FIA, fabriquée par Oreca en France, assemblée par Signatec. Oreca fournit la majorité des voitures du groupe LMP 2 soit en 2021, 25 Oreca sur 26 engagés.

En 2015, un châssis était vendu environ 450 000 €

 

La suspension arrière à basculeur.

 

 

Moteur V8 Gipson et boite de vitesses transversale.

 

Le règlement stipule que le pilote doit pouvoir sortir de l’habitacle en moins de sept secondes. Les pilotes s’entrainent, chacun dispose d’un siège adapté à sa morphologie.

 

L’habitacle est petit, l’installation du tableau de bord exige des mécaniciens particulièrement souples.

 

Le tableau de bord centralise toutes les commandes, en plus des rétros, il y a un écran qui reçoit aussi les instructions de course.

 

 

Moteur Gilbson Tecnology, associé à Cosworth Electronic (Angleterre)

  •  V 8 à 90°, 4,5 l atmosphériques, 625 CV ; 8500 t/m ;
  • boite six vitesses, X Trac transversal, commande à palettes ;
  • freins carbone ; étriers six pistons ;
  • prix d’un moteur environ 80 000  € (en 2015).

 

Les ravitaillements

Tout est réglementé, pendant le plein de carburant, aucune intervention d’autres mécaniciens n’est autorisée.

L’équipe répète de nombreuses fois, tout est réglé au millimètre.

 

 

 

En course

Alpine, conscient de sa fiabilité, avait pris le risque de n’engager qu’une seule voiture, pari réussi, aucun incident, à part deux tête-à-queue sans conséquences.

 

Comme toutes les voitures actuelles, l’Alpine est très basse, ses grandes roues de 18 pouces gênent la visibilité sur les côtés.

 

Zone de visibilité pour le pilote.

 

 

 

 

Bilan et avenir

L’Alpine ne pouvait lutter sur 24 heures avec les Toyota, qui sont de vraies Hypercars, mais a su rester devant les nouvelles Hypercars du milliardaire américain Glickenauss à moteur V 8 double turbo, fabriquées par le motoriste français Pipo. Coque carbone en grande partie étudiée chez Sauber, mise au point par le Français Dumas ; très rapides, meilleurs temps aux tests avant course, toujours menaçantes, finissant à moins d’un tour.

Beaucoup d’expérience et une bonne stratégie de course, peu d’erreurs avec seulement tête-à-queue sans grosses pertes de temps, un capot arrière changé en course, une crevaison lente. Une bonne prestation bien relayée par les médias chauvins, Alpine est deuxième au championnat des marques d’Hypercar.

Quel avenir, si Alpine continue en endurance ? Il lui faut construire une nouvelle Hypercar et se confronter aux autres grands constructeurs, mais il y a aussi la F1 et ses budgets, sans oublier la promotion des différentes Alpine de route.

Pour l’instant, portés par l’onde du succès de cette édition, les pronostics sont en faveur de l’Hypercar… à suivre !