Suite du projet de construction d’un trois roues de circuit, nous passons au moteur avant…

L’utilisation d’un moteur de moto en version traction avant nécessite la pose d’un différentiel en sortie de boite de vitesses, ce qui augmente beaucoup le porte-à-faux.

 

 

Il est plus simple d’utiliser un moteur de voiture traction avant. Beaucoup d’experts estiment que c’est le montage le plus équilibré. La traction avant se prête au montage d’un moteur comme le 2 CV/LNA, le GS, le Renault 5 ou le Peugeot 104/205, le Mini Austin, etc.

 

Vanderhall (US) biplace et moteur automobile transversal avant, l’ensemble est relativement encombrant. On quitte l’esprit Racer ; existe (bien sûr) en électrique.

 

Hudson (UK), utilisation d’un moteur/boite de Renault  5, R 4 ou R6 (base identique), y compris les suspensions, version monoplace ou biplace en tandem.

 

Base 2 CV/3 CV

 

Ce trois roues 2 CV a écumé les montées historiques, avec beaucoup de succès.

 

Mécanique, suspensions, plateforme de 2 CV on ne peut pas plus simple, c’est le principe du Lomax,

 

Black Jack Avion, sur la base d’une 2 CV ; existe en version propulsion à moteur Guzzy.

 

Lomax, construit sur le même principe, ce sont des biplaces.

 

Le châssis de 2 CV, utilisé sur les Lomax et Black Jack ; le bras arrière est retourné pour la version trois roues… élémentaire, mon cher Watson !

 

Utilisation du châssis 2 CV, empattement de 2,40 m.

 

Le résultat : il est possible d’utiliser une plate-forme neuve. Si l’ensemble est surbaissé, il faut modifier les bras avant, pour garder un angle de chasse correct.

 

Notre complice Papatruf a aussi pensé ce montage, les traverses et bras de la 2 CV sont fixés sur une structure tubulaire, plus légère que le châssis de 2 CV.

 

Le montage du bras arrière sur le châssis tubulaire de Papatruf ; on peut percer la traverse et le bras pour gagner du poids.

 

CC 21, peut-être le plus beau racer quatre roues, se prête bien au montage en trois roues, soit en utilisant le châssis et les suspensions du CC 21, ou une autre version.

Moteur de 2 CV ou de Visa 650 cc, un kit carrosserie complet avec capot avant, arrière et plancher (fabriqué par Loisirs Créations). Il est possible de rester largement en-dessous de 300 kg, le plus facile à construire des trois roues.

 Moteur Mini

Dans la patrie de l’Austin Mini, certains montent l’ensemble berceau avant et un bras arrière de la Mini, le résultat très efficace, tellement même qu’il a fallu réglementer ce concept par rapport à un side-car basset, qui laisse au sol de traces de deux roues côte à côte alors que le tri en laisse trois ! De nombreux records en course de côte pour cet engin hors normes.

 

 

Sont sympas, ils font le maximum pour nous exposer la construction, c’est bien une traction avant, les roues arrières sont jumelées…

Mosquito après la version side-car de compétition, une version routière, toujours sur la base de la Mini.

 

 

Première version.

 

Deuxième version de la carrosserie.

 

Châssis en tubes carré qui utilise les berceaux avant et arrière de la Mini.

 

Moteur Peugeot 104 en traction avant

Même principe que le Mosquito, mais avec le moteur type X de la Peugeot 104 qui est aussi celui des premières 205, de la Renault 14, de la Citroen BX 14, de la Talbot Samba… (ouf !). Le moteur transversal est couché à 72 degrés, avec la boite de vitesses en dessous (largeur HT 600 mm). Les versions 1200 cc d’environ 60 CV sont courantes, les 1440cc de 80 CV se font rares. Pour faciliter la construction, on peut garder le berceau avant avec l’ancrage de la crémaillère et du triangle inférieur. D’origine, la suspension est du type Mac Pherson, ce qui implique un point de fixation de l’amortisseur assez haut. Un amortisseur plus court et des ressorts adaptés permettent de baisser ce point d’ancrage. Autre solution : fabriquer un triangle supérieur spécial, le demi-essieu arrière n’est pas modifié, le tout n’est pas lourd. Le moteur complet avec sa boite de vitesse fait 120 kg, un poids total de moins de 300 kg est envisageable.

 

Ébauche de trois roues monoplace à moteur traction avant de Peugeot 104.

 

Le demi-bras arrière sans modifications, avec son tambour de frein et le câble de frein à main, fixé par deux boulons.

 

Le berceau avant sans modifications, avec sa crémaillère, la commande de passage de vitesses, la suspension inférieure, et les supports moteurs.

 

Autre exemple de traction avant, poutre centrale, notez la fixation de la roue arrière et les anneaux de suspension. Exemple de châssis facile à construire, un tube de 80 mm x 2 mm (environ 9 kg pour deux mètres), de diamètre devrait suffire.

 

Leyat trois roues à hélice

Notre copain Jean, passionné de voitures à hélice, nous rappelle que la première Hélica était une trois roues, la roue arrière étant, en plus, directrice !

Hélica 1913, c’est une traction avant ou à vent ?

 

Beaucoup de moteurs de traction avant peuvent servir, il faut simplement veiller à ne pas utiliser un ensemble moteur-boite trop imposant.

À suivre : prochain sujet, toujours le moteur avant, mais, cette fois en propulsion par la roue arrière.