Vous avez envie de rouler en circuit ou en côtes ! Deux solutions s’offrent à vous : les roulages « trackdays » sans notion de compétition, où les conditions d’inscription dépendent des organisateurs ou la « vraie » compétition automobile. Mais attention, les deux budgets ne « roulent » pas dans la même catégorie !

I — Commençons par les roulages loisirs « trackdays », c’est-à-dire sur circuits, les montées historiques, les rétrospectives type GP, les terrains privés. La notion de compétition n’existe pas, ni classement, ni chronométrage.

L’équipement du pilote

  • Un casque,
  • une ceinture de sécurité ou harnais,
  • les vêtements (le coton est recommandé) doivent couvrir les jambes et les bras.

La voiture

  • est en bon état
  • la batterie est fixée,
  • dispose d’un extincteur deux kg,
  • d’un triangle de signalisation ou des warnings (pas toujours obligatoire).

Assurance

  • soit celle de la voiture si elle est assurée pour cette utilisation (voir avec son assureur)
  • soit une assurance spécifique responsabilité civile « roulage circuit de véhicules non homologués ». Il existe des compagnies spécialisées comme Lestienne et Acva par exemple. Attention : Lestienne refuse d’assurer les conducteurs de plus de 75 ans. À noter : beaucoup de circuits proposent une assurance RC à la journée (entre 15 et 20 €).

Licences

  • inutiles et ce malgré la pression de la FFSA pour récupérer dans son giron l’organisation de montées historiques, qui ne sont pas des compétitions sportives, mais des manifestations rétrospectives historiques du patrimoine auto (moto). Elles devraient d’ailleurs dépendre du ministère de la Culture plutôt que de celui du Sport.

 

II — La compétition

Commencer par lire les tous textes de la FFSA, tout y est expliqué. Mais aussi étudier les règlements des différentes compétitions, les exigences ne sont pas toujours identiques selon les catégories, les cylindrées ou classes.

L’équipement du pilote

 

Années soixante, casque léger et polo à manches courtes pour Stirling Moss.

Ci-dessous, le kit complet du pilote en compétition. À noter : le Hans exige un casque équipé pour sa fixation, ce dernier doit être obligatoirement intégral en monoplaces et barquettes.

Un exemple de pack complet avec le Hans. Cela varie selon les fournisseurs, mais il faut compter environ 900 €.

Extincteurs

La règlementation diffère selon les types de voitures.

Kit complet de deux extincteurs, environ 195 €. Ne pas oublier un extincteur de six kilos pour l’assistance et la bâche de protection au sol.

Harnais

Quatre points ou comme ici le six points, environ 150 €. Pour une biplace… ben… il en faut deux !

 

Arceau : obligatoire si vous roulez avec une berline ou un cabriolet.

Exemple d’un arceau de 205. Attention, selon les épreuves il faut y ajouter un kit de renfort (environ 400 €) et une protection en mousse. Bien vérifier l’homologation, l’arceau en tubes de chauffage fabriqué par votre beau-frère n’est pas valable !

Baquets — ceux des berlines et GT de compétition doivent être homologués FIA. Bizarrement, en France, la durée de vie en France est de cinq ans alors qu’en Belgique elle est de dix… va comprendre Charles !

 

Les berlines doivent avoir des films de protection sur les vitres, ou des filets aux fenêtres.

Ne pas oublier le coupe-batterie adapté à votre catégorie.

Les licences

Licence compétition —Pour participer à des compétitions sur circuits ou routes, il faut faire partie d’une Association Sportive Automobile (ASA) qui vous délivre la licence après examen médical par un médecin agréé.

Voir le site de la FFSA

 

Coût  d’une licence : 250 €, y ajouter l’inscription à une ASA.

 

Licence entraînement auto

Coût de la licence  : 102 € plus l’inscription à une ASA. Elle est valable uniquement en roulage sur un circuit homologué FFSA.

Assurance

En compétition, la licence vous assure. Pour le véhicule, c’est à voir avec les compagnies d’assurance.

Les équipements homologués ont une durée de vie limitée. Attention aux dates inscrites sur l’étiquette si vous achetez du matériel d’occasion. Les prix et fournisseurs indiqués ici ne sont donnés qu’à titre indicatif. Soyez à l’affût des promotions, des soldes qui permettent de réduire le budget.

Nous vous laissons à vos calculettes ! Mais il est bien vrai que « le sport auto, c’est pour ceux qui ont les moyens », comme nous a dit un pilote boursoufflé de suffisance en refermant la porte de sa GT d’un coup de pied négligent. N’est-ce pas l’ami Jean-Luc !

Pour compléter vos calculs de budget, n’oubliez pas oublier le prix des engagements aux épreuves ou aux séances d’essais, le déplacement, la voiture et sa remorque (en règle), le carburant… Si une fois que vous avez réglé tout ça, il vous reste de quoi payer l’apéro aux copains, la vie est belle !

Vive le sport, pensez à votre liste des cadeaux de fins d’année.

Commentaire de Jean Luc qui participe à des compétitions

Voilà un rappel nécessaire, sans oublier le récupérateur d’huile homologué, les sangles de remorquage, le feu de pluie… homologué, etc. Attention aux dates de péremption, deux ans pour le petit extincteur avant son remplacement, avant sa révision pour le gros, 5 pour la ceinture, le siège, attention aux homologations FIA, gardons les factures, montons un petit dossier pouvant être présenté aux contrôleurs techniques qui trouvent toujours un détail qui cloche et adaptons-nous à leurs dadas, c’est le prix à payer pour assouvir notre passion de la compétition auto. Merci Guy pour ce rappel d’intersaison.