Le groupe Vanwall à décider la reconstruction de 6 monoplaces de GP les WW 5 des années 1957 / 58, elles sont construites par Hall et Hall d’aprés les plans d’époque, homologuées pour les courses historiques, 6 sont construitent, 5 proposées à la vente pour 1.65 million de livres… à vos comptes en banque !
Retour sur la Vanwall de GP WW 5 : une superbe réussite esthétique !
Après la Seconde Guerre mondiale, les grands prix de F 1 sont dominés par les voitures italiennes : Ferrari, Maserati ou Alfa Roméo, sauf durant une courte période où elles sont éclipsées par Mercedes.
Les Anglais réagissent et créent le V16 British Racing Motors, un projet ambitieux et complexe. Tony Vanderwel, leader du roulement et des coussinets minces en est un des plus chauds partisans, mais, rapidement, querelles et tracasseries administratives minent le projet. Chez BRM, on n’utilise que des produits 100 % anglais, Vanderwell quitte alors le projet BRM et fonde sa propre écurie, composée de monoplaces Ferrari (qui utilisent les produits Vanderwell) et la baptise Wanderwell Spécial.
Mais les relations avec Ferrari se tendent et Tony décide de créer sa propre voiture. Cooper fournit un châssis multitubulaire dessiné par Owen Maddock.
Le moteur quatre cylindres, dessiné par Leo Kuzmicki et José Craig et amélioré par Henry Weslake, créateur de la culasse double arbre des Jaguars du Mans, est dérivé du monocylindre 500 cc Norton Manx (le père de Tony est un ancien président de Norton).
Les progrès sont lents. Le chauffeur du camion de l’usine connait bien Colin Chapman « Monsieur Lotus » ; il le présente à son patron. Le jeune ingénieur (issu de l’aviation) examine le châssis et propose de le modifier ou plutôt d’en construire un autre. Ce dernier pèse 40 kg, il n’a plus rien à voir avec les anciens châssis rustiques. Plus rigide, il permet le montage de suspensions souples synonyme de meilleure adhérence des roues motrices.
Il amène dans ses bagages l’aérodynamicien Franck Costin qui dessine une carrosserie aux formes exceptionnelles. Malgré un maitre couple important (les réservoirs sont latéraux), les entrées d’air et sorties d’échappement sont soignées, la trainée aérodynamique est au minimum. La carrosserie en goutte d’eau avec son nez fin et son imposant aileron arrière (hauteur hors tout un mètre environ) est caractéristique de la Vanwall. Contrairement aux pratiques de chez BRM, on utilise les meilleurs produits, qu’ils soient anglais ou pas. Bref, la voiture est performante.
La voiture manque de fiabilité, la boite est fragile et son maniement est délicat. Pour la saison 1957, il faut fiabiliser et trouver les meilleurs pilotes. La suspension arrière est revue par Chapman qui utilise le système déjà vu sur les Lotus, « le Chapman jamb ». Les amortisseurs sont changés.
Stirling Moss est invité, un test est organisé entre la Vanwall et la Connaught. Moss choisit la Vanwall. Tony Broocks et Lewis Awans sont également embauchés.
La voiture est enfin fiable, les meilleurs sont au volant, les victoires arrivent.
En 1958, Vanwall veut remporter le Championnat du monde des constructeurs qui vient d’être créé et, bien évidemment, celui des pilotes. Contrat rempli pour les constructeurs, mais Mike Hawtorn sur Ferrari, plus régulier, emporte la couronne du meilleur pilote ; il bat Striling Moss d’un point !
La saison est assombrie par le décès en course de Lewis Awans. Tony Venderwel, très marqué par cet accident, décide d’arrêter la compétition. Encore quelques courses et les Vanwall se retirent en 1959.
Dix numéros de châssis, mais seulement quatre voitures sont intégralement construites, les autres servent de réserve de pièces. Actuellement, toutes les monoplaces et pièces détachées sont au Musée collection Donnington en Angleterre.
Pour améliorer le refroidissement du moteur et gagner de la maniabilité, on fabrique une version au nez court.
La ligne sublime de la Vanwall.
CARACTÉRISTIQUES
- Empattement 2,292 m, voie avant 1,365 m ; arrière 1,310 m, longueur 4,26 m ; hauteur 1,14 m.
- moteur quatre cylindres, refroidissement à eau, deux ACT : 96×86 ; 2790 cc injection Bosch (c’est une première) 285 cv/7600 t/mn. Version 2,2 l, 210 cv/6500t/mn ; roues de 16 pouces ; quatre freins à disque, quatre roues indépendantes.
Une version à moteur arrière est fabriquée, pilotée, mais sans succès ,par Jhon Surtees.
Une Vanwall de route ! En Angleterre, pays roi de la réplique, une version routière est construite, la mécanique est d’origine Jaguar V 12, un seul exemplaire sera fabriqué.
En 1995, on annonce le retour de Vanwall en course. Mike Earle, l’ancien patron de l’écurie Onyx GP, prévoit l’utilisation d’un moteur V10 Ford Cosworth, de pneumatiques Dunlop (compagnie ne fournissant plus aucune écurie depuis 1977), le retour de Nigell Mansell en compétition et un partenariat avec Coca Cola. Le projet n’aboutit finalement pas.