La Formule internationale No III « Racer 500 » est créée en 1947. Les autres catégories sont alors la formule No I, moteurs 1500cc à compresseur ou 4.500cc sans compresseur et la Formule No II moteurs 500 cc à compresseur et 2000 cc sans compresseur.
Tout juste libéré du service militaire, John Cooper (né en 1923) aidé par son ami Eric Brandon décide de construire deux de ces Racers 500. Le châssis et les suspensions sont prélevés sur une Fiat Topolino accidentée, trouvée grâce aux relations de Charles (né en 1893), le père de John, ancien mécanicien de course, constructeur de petits avions et de caravanes, qui possède un garage à Surbiton dans le Surrey). Les moteurs sont des monocylindres JAP, ce qui se fait de mieux à l’époque avec le 500 Norton Manx.
Après l’accueil favorable réservé aux deux « prototypes » construits par John Cooper et son ami Eric Brandon sur la base de châssis et suspensions de la Topolino, les pièces de Simca sont rapidement abandonnées pour des éléments fabriqués spécialement. Après une petite période de mise au point, les résultats ne se font pas attendre et les commandes suivent. Charles se rend compte que fabriquer des voitures de course peut être rentable. Parmi les premiers clients figure un certain Stirling Moss, l’atelier s’organise.
La légende dit que les premiers châssis sont soudés en suivant un tracé à la craie dessiné à même le sol. Le premier Cooper est construit en cinq semaines. Il est terminé juste à temps pour participer à la course de côte de Prescott en juillet.
Les Racers évoluent rapidement. En avril 1948, un ingénieur dessinateur est embauché. Owen Marddock musicien de jazz de talent dessinera toutes les Cooper jusqu’à la F 1. On lui doit notamment les nouveaux châssis tubulaires qui remplacent les châssis rustiques à deux longerons principaux des premiers Racers Cooper. Bien sûr, le principe général reste inchangé ; les moteurs sont toujours en position centrale arrière, les quatre roues sont indépendantes et la suspension est à ressort à lames, mais les éléments d’origine Fiat sont abandonnés et remplacés par d’autres, fabriqués directement pour le Racer.
Pas moins de 11 versions différentes seront fabriquées, une par an environ. De nombreux Racers sont modifiés année après année pour suivre l’évolution. Comme toujours en matière de voitures de course, il n’existe pas deux versions strictement identiques, beaucoup sont adaptés au désir des pilotes, très peu restent dans l’état d’origine, et il est parfois extrêmement difficile de s’y retrouver et de ne pas faire d’erreurs.
Beaucoup de moteurs de types différents sont montés :
– les monocylindres 500 cc JAP Norton ;
– les bicylindres Triumph ;
– les flat BMW ;
– mais aussi les 1000 V Twin Jap ou Vincent qui permettent de se mesurer aux grosses F2 et parfois de les battre.
Environ 350 châssis sont fabriqués, beaucoup de constructeurs amateurs ont copié les créations de John Cooper et de son équipe.
Un article très intéressant et instructif ,super travail de recherche Guy !!!!
Très intéressant, ca démystifie le mythe de l’artisan Anglais
J’ai lu il y a fort longtemps sur un morceau de journal Le Bien Public des années cinquante qu’une course de Racer c’était déroulée sur les allées du Parc à Dijon.
Si infos merci.
François Bélorgey