Pilote chez Alfa Romeo dans les années vingt, Enzo Ferrari en devient ensuite le directeur sportif. En 1929, il fonde la Scuderia Ferrari, chargée de faire courir les clients d’Alfa. En 1938 il quitte cette entreprise ; en 1940, il dessine et construit son premier moteur pour la 818 Sport. C’est un huit cylindres en ligne de 1500 cc, constitué de deux blocs-moteurs quatre cylindres assemblés bout à bout, un seul arbre à cames en tête et deux soupapes par cylindre. Une clause de non-concurrence l’empêche de la nommer Ferrari, ce sera donc la 818 AAC (Auto Avio Concept).

Le châssis provient d’une Fiat Ballila modifiée, la carrosserie est fabriquée par Touring selon le procédé superleggera qui consiste à assembler les panneaux de carrosserie sur une fine armature tubulaire.

La 125

En 1947 la marque Ferrari sise à Modène est créée. Le moteur, étudié par Collombo est un V 12 à 60° de 1500 cc, alésage course 55 x 52,5. Sa conception est influencée par le moteur français V12 Delage qui avait beaucoup impressionné Enzo Ferrari ; c’est un super carré, un type de moteur qui n’est pas très courant à l’époque : le type 125. Cent vingt-cinq correspond au volume d’un seul cylindre, cette appellation est toujours utilisée aujourd’hui.

Alimenté par trois carburateurs Weber doubles corps, il développe 118 CV à 6800 tours/min. Le châssis est tubulaire, la suspension avant indépendante. Le pont arrière est rigide et carrosserie Touring de Milan, deux exemplaires sont fabriqués.

Les plans trouvés sur le Net.

 

 

 

Châssis de la 125, les tubes sont ovales, un montage de roues arrière indépendantes et d’un pont de Dion est étudié pour remplacer le pont rigide.

Moteur V 12.

 

V 12 de la GTO, héritier du V 12 type 125.

 

Enzo Ferrari au volant.

 

 

 

 

Les premières Ferrari, présentées par F. Alonzo et P. Massa.

En 1947, c’est la première victoire d’une 125 S au GP de Rome. Elle est pilotée par Franco Cortese. En 1948, après une augmentation de cylindrée à 1900 cc, la voiture est rebaptisée 159 S.

 

La Ferrari devant deux petites Cisitalia D 45.

 

 

 

En 1948, une monoplace est fabriquée ; elle est nommée GP, puis F1. Le moteur V 12 1500 cc est suralimenté par un compresseur volumétrique et un carburateur Weber. Il développe 230 CV, puis 260, la boite est à quatre vitesses, le châssis tubulaire est habillé d’une carrosserie en aluminium, les roues à rayons sont des 15 pouces, Pirelli fournit les pneus. Elle court le GP d’Italie 1948, puis à Turin où Raymond Sommer finit troisième. Nino Farina gagne au lac de Garde.

 

Le plan (désolé pour la qualité).

 

 

Châssis de type échelle, constitué de deux longerons principaux ; suspension avant par doubles triangles et ressort à lames ; direction par boitier ; roues arrière indépendantes par essieux oscillants dont le défaut est la variation de carrossage des roues  ( comme une Coccinelle, une 4 cv Renault mais aussi … la berlinette Alpine) ; gros réservoir de carburant à l’arrière, énormes freins à tambour et roues à rayons.

 

Détails de suspension.

Construction traditionnelle des « monoposto » à moteur avant – le pilote est assis sur la transmission, les jambes de chaque côté de la boite de vitesses.

 

Sur cette photo, on distingue les deux longerons principaux du châssis, ainsi que la structure tubulaire qui supporte la carrosserie.

 

Quelques photos de 125 S et évolution des carrosseries.

 

 

 

 

 

 

 

Mise en route du moteur par un démarreur électrique extérieur,ici posé devant la calandre

 

 

Raymond Sommer, pilote Français.

 

 

 

 

Maquette Ixo

 

 

Des 125 S participent aux courses historiques.

 

Nigell Mansel en démonstration lors d’une course historique.

 

Les deux modèles de 125 S sont démontés et en partie réutilisés pour élaborer les modèles suivants, les 159 S et les 166. Elles sont dotées du même moteur V12, signé Colombo, poussé à 1,9 l puis 2 l. Nous en reparlerons.

 En 1987, pour les 40 ans de la marque, Michelotto Automobili, constructeur de prototypes et concessionnaire Ferrari de Padoue, reconstruit, d’après les photos et documents d’époque, deux répliques de 125 S avec un des châssis présumés d’origine et des moteurs d’origine.

 

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