En 1960, une tentative de créer une nouvelle catégorie de Racer voit le jour. Il existe déjà les Racer 500 dont le règlement, très simple, stipule moteur 500 cc et quatre roues. Certains pensent que l’on peut faire encore plus simple en… enlevant une roue.
Selon le principe de cette catégorie on a un moteur 500 cc de moto avec sa roue arrière et un train avant de voiture. Le magazine L’Automobile s’investit dans ce projet, une étude est demandée à l’ingénieur Violet, spécialiste du cyclecar.
Quelques voitures sont construites, la cohabitation entre trois et quatre roues n’est pas facile, les quatre roues dépendent de la fédération automobile et les trois de celle de moto. Mais, au sein de cette dernière, on considère que le 500 -3 n’est pas un sidecar qui laisse deux traces au sol. Or, le 500-3 en laisse trois.
Quelques compétitions sont organisées au Maroc, elles mélangent les deux catégories, les 500 -3 n’y sont pas ridicules face à des Racers 500 conventionnels déjà bien au point.
L’extrait de L’Automobile, magazine de 1960.
Comme au Spirit Racer on aime bien les plans, en voici une sélection.
Un des projets du magazine L’Automobile, notez la suspension avant très… simple sur la base d’éléments de 4 CV Renault ; la direction à renvoi de chaine ; le réglage avant/arrière du baquet.
Autre projet : châssis constitué de deux gros tubes, suspension avant à ressort à lames, moteur refroidi par turbine.
Les plans de l’ingénieur Violet, resté dans la tradition des cyclecars des années trente, sa spécialité.
Train avant à doubles triangles superposés et anneaux de caoutchouc Neiman, très en vogue dans les années cinquante.
La voie est de 1,20 m, l’empattement de 1,80 m ; le moteur, en position centrale arrière, exige un poste de pilotage avancé. Le pédalier est devant l’axe des roues avant, ce qui deviendra courant sur les monoplaces et barquettes des décennies suivantes.
Projet de construction de carrosserie en polyester.
La réalisation sur les idées de l’ingénieur Violet ; le moteur est un 500 Norton.
Le bras arrière provient de la moto.
Racer P. Flahaut.
Moteur de moto BMW sur le Flahaut, ici conduit par Terigi au Maroc.
Un trois roues trop chargé sur l’arrière manque de stabilité, Terrigi en fait l’expérience.
Réalisation et fabrication faciles : un arrière de moto BMW et un train avant de 4 CV Renault.
Une chaine relie la colonne de direction à la crémaillère, ce qui permet une direction directe et un volant au centre. La traverse avant complète avec les suspensions de la 4 CV est conservée.
Roger Sceaux au volant de son 500-3 en 1952 ; le train avant provient d’une Simca 5 et le moteur d’une BSA Goldstar de 32 CV.
« Vrai » Racer 500, certainement un Kieft modifié en trois roues. Je n’ai pas trouvé d’autres renseignements sur ce Racer repensé par les spécialistes anglais.
En 1960, les monoplaces ont considérablement évolué, Colin Chapman prépare sa révolutionnaire Lotus 18 de formule junior, les idées de Violet sont figées sur les années 1930, la fédération de motocyclisme ne favorise pas une nouvelle forme de trois roues différente des sidecars qui, pourtant, évolueront eux aussi.
Les trois roues ont toujours attiré les chercheurs, les designeurs les adorent, ils reviennent sur le devant de la scène, nous en reparlerons.
The last photo of the maroon #6 car is a photo-shopped picture of a Martin-Norton F3 car currently being raced in the UK….