Joli coupé en polyester sur un châssis 2 CV ; une cinquantaine d’exemplaires ont été fabriqués par l’Usine Moderne d’Application des Plastiques (UMAP) située à Bernon, dans l’Aude. Il utilise le châssis, les suspensions de la 2 CV, elle a été présentée au salon de l’automobile de 1957.

Ce coupé a été étudié en collaboration avec Jean Dagonet, qui a fourni les moteurs préparés sur la base 2 CV. Les moules ont été fabriqués par les spécialistes du polyester, Chappe et Gessain (ils fabriquent aussi ceux de l’Alpine de J. Rédelé). La carrosserie est signée Jean Gessain.

Environ 50 exemplaires, malheureusement, Citroën refuse de livrer les éléments nécessaires à la fabrication de l’UMAP, qui est alors contraint de déshabiller des 2 CV pour pouvoir assembler ce joli coupé. Résultat, le prix de vente est prohibitif, environ le double de celui d’une 2 CV, et dont plus cher qu’une ID. Citroën, juché sur son piédestal n’appréciait pas « les petits garagistes bricoleurs » comme il surnommait DB à l »époque. Il refusait de leur livrer les pièces détachées, ce qui l’obligeait à se tourner vers Panhard, plus accueillant. Rappelons, qu’à l’époque, il fallait être prioritaire et bien vu par le concessionnaire pour devenir propriétaire d’une 2 CV ou alors, il fallait commander, en même temps, un fourgon HY !

Renault avait la même réaction ; à ses débuts, Rédelé, bien que gros concessionnaire Renault, cannibalisait des 4 CV et Dauphine pour assembler ses premières Alpine. Dans le Nord, un groupe de constructeurs dans le Nord s’est fait envoyer dans les cordes pour un projet de sportive sur la base de la Frégate ! On peut regretter que la 2 CV UMAP ne soit pas devenue une sorte d’Alpine Citroën…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carrosserie prête à poser sur le châssis de la 2 CV.