Régulièrement, nos conversations tournent autour de projets de différents véhicules, qu’un particulier pourrait construire et… utiliser. Le magazine Gazoline du mois de janvier a publié un article qui traite des assurances et de la conformité.

Constat décourageant après lecture, toute transformation est interdite sous peine de rétractation de l’assurance. Alors, que reste-t-il comme espoir ? Si vous voulez concevoir, construire et utiliser votre propre véhicule et le conduire sur la route, dites adieu à vos rêves de Cobra, Seven, buggy… immatriculés. Tout doit être homologué, contrôlé, testé, approuvé !

Et un usage en compétition, me direz-vous ! On se heurte au même problème, véhicules et équipements doivent être homologués. Seuls quelques constructeurs ayant pignon sur rue y parviennent. Reste l’autocross où il est encore possible de rêver et de construire, encore faut-il passer sous Les Fourches caudines de quelques règles précises.

Restent les loisirs… Roulages, track-days, montées historiques sont une piste. Mais bien se renseigner est un préalable avant de se lancer dans un projet. Pour les expositions et les rencontres, tout reste ouvert.

Le seul domaine qui reste encore libre, c’est… le vélo (ou la marche), mais pas n’importe où. Si la propulsion n’est pas motorisée, ou si sa puissance ne dépasse pas les 250 W (selon la réglementation française, certains pays sont beaucoup plus laxistes), pas besoin de carte grise. Les options sont donc limitées, mais vélocipède ne rime pas forcément avec engin en équilibre instable sur deux roues. Il peut en avoir trois ou quatre, transporter plusieurs personnes. On parle ici des tricycles, quadricycles, vélocars, vélotos, vélo-taxis, fréquents lors des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Une époque où débrouille et système D régnaient en maîtres. On y revient doucement après des années d’opulence (gaspillage) qui semblent devoir se terminer. Mais depuis les années cinquante, pédales et dérailleurs ont beaucoup progressé (merci Shimano). Les petits moteurs électriques ont fait des progrès et se trouvent facilement. Alors que peut-on construire ?

Des quadricycles

 

 

Mochet

 

Mochet à pédales, certains étaient équipés d’un moteur 50 cc.

 

 

 

 

Avec un Mochet, on peut participer aux grandes messes de la collection.

 

Les dessous d’un Mochet, châssis tubulaires, pédaliers et chaînes, pas de suspensions et roues de vélos.

 

Châssis Mochet, à remarquer, la dynamo contre le pneu arrière droit.

 

Les plans.

 

Véloto Bellier, même technique que le Mochet.

Longueur totale 2,10 m ; largeur 1,06 m ; poids 90 kg ; voie avant,0,90 m ; arrière 0,63 m ; empâtement, 1,43 m, roues de 200 x 16.

 

 

Le châssis en tubes carrés de 30 x 30 x 2 mm, pédalier et moteur 50 cc de Mobylette, une roue motrice arrière ; considéré comme cyclomoteur dans les années soixante-dix, à l’époque sans carte grise.

 

Le train avant, suspension par anneaux Neiman (absents sur la photo) et éléments de pédalier de vélo… pas très efficace, mais jolie crémaillère de direction, pas de frein sur les roues avant.

 

Voyages en vélocar

 

 

USA, pays des V8.

 

Selon l’usage que l’on veut faire d’un vélocar, il faut choisir son itinéraire. Si vous voulez rouler sur les voies vertes, pistes cyclables et chemins de halage, attention à la largeur des sas d’entrée, la réglementation n’est pas précise, la largeur peut être inférieure à un mètre, l’accès peut être compliqué par l’existence d’une chicane.

 

Voie verte sur une ancienne voie ferrée, près de Malestroit en Bretagne, avec des sacoches pourtant de taille très raisonnable, impossible de passer les chicanes sans mettre pied à terre. Et elles sont particulièrement nombreuses.

Reconstruire une ancêtre des années 1900 est une possibilité. Les premières voiturettes (Renault, De Dion, etc.) sont des petits gabarits et peuvent être équipées d’un jeu de pédales et d’une assistance électrique (ou d’un petit moteur thermique de 50 à 110cc). Les performances sont voisines de celles de nos mémés edwardiennes. Expositions, rendez-vous de club, participation sans chauffe-moteur aux embouteillages, très à la mode, offrent de nombreuses possibilités de sorties.

En cherchant sur le Net, on trouve des plans, des conseils…

 

 

Plans de construction d’une voiturette Renault 1900, moteurs 1000 W, pour un  usage privé… Il existe de nombreux plans de voitures à pédales inspirés de la Ford T.

 

 

Simplicité

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple comme le Briggs & Stratton ! Lire : http://www.spiritracerclub.org/une-voiture-a-cinq-roues-et-chassis-en-bois/. Vous trouverez les plans, le châssis est fabriqué avec six lattes de frêne de 76 mm d’épaisseur et de 22 mm de large. Le montage est possible en cinq, quatre, trois roues. On peut fabriquer des lattes en fibre de verre en variant l’épaisseur et la nature des renforts.

 

 

 

L’empattement est de 1,60 m les roues sont des 20 pouces.

 

Version cyclekart à quatre roues et moteur industriel.

 

Une carrosserie telle que celle-ci est possible.

 

Pour ceux qui aiment le bois.

 

 

Style 1900, inspiré de l’Oldsmobile, ici avec les pneus de VTT sable et boue en quatre pouces de large.

 

 

Rosalie

 

Construction sur la base de deux vélos.

Vélos à quatre roues

avec ou sans assistance, monoplaces ou biplaces

 

 

 

 

 

 

 

Route ou tous terrains

Version tous terrains équipé des gros pneus » Flat  »sable et boue

 

Trois roues et tricycles

Morgan

 

Le premier Runabout Morgan, années 1910.

 

Versions à pédales du Runabout

 

Construction moderne de Avtoproject pour cette réplique à pédales et assistance électrique de 1,5 à 3 KW et freins à disque, roues de 26 x 3 ; empattement 1,80 m ; voie 1,28 m, vitesse maximum 60 km/h.

 

 

Le châssis est une réplique fidèle de celui d’origine avec son tube principal et les supports de suspension avant.

 

Roue arrière et son moyeu d’assistance électrique, ici un 1500 W (en France, on est limité à 250 W) montage assez simple, le dérailleur vélo est incorporé au moteur électrique. Avec l’explosion du vélo assisté, en acquérir est facile en neuf (environ 400 € le kit complet), ou en occasion.

 

Le plan.

 

Version  tricycle couché.

 

Plusieurs constructeurs proposent des répliques à assistance électrique (capture d’écran d’une vidéo).

 

 

Le catalogue de Morgan propose un tricycle à pédales.

Messerschmittt

Version du K 200, trois roues à assistance électrique.

 

 

 

Beau travail d’ébéniste.

Vélos 3 roues

 

2 roues arrières c’est le Trike Delta

 

 

 

possibilité de charges élevées

 

2 roues à l’avant c’est un Trike

 

Triporteur

 

 

Thomas et son triporteur a assistance électrique équipé de panneaux solaires, un tour de France par les voies cyclables et chemins de halage…belle aventure

 

 

 

Trike  » couché »  certains sont repliables pour faciliter le transport par le train

 

Versions carénées sur des vélos couchés à trois ou quatre roues. Les experts pensent qu’un vélo (à deux roues) couché et caréné permet de multiplier la vitesse par… trois. De de 50 km/h, on obtient donc une vitesse de 150 km/h, soit le record du monde.

 

 

Il existe beaucoup de versions de carénages taillés pour la vitesse.

 

Nous vous laissons le choix du commentaire !

 

 

Construction simple et économique, peu de réglementation, originalité, capital sympathie, un peu d’exercice, les trois ou quatre roues permettent la randonnée en emportant des bagages et une batterie plus grosse, ce qui n’est pas possible avec un vélo classique. La France et l’Europe disposent d’un très beau réseau de voies cyclables, chemins de halage et grands parcours comme le Nantes Budapest, la côte Atlantique…

Attention, bien se renseigner sur les contraintes d’accès tels que barrières, chicanes et autres obstacles, principalement à l’approche des grandes agglomérations.