Quarante-quatrième édition pour ce salon qui rivalise avec Rétromobile. Il s’étend sur 80 000 m². Environ cent mille visiteurs s’y sont pressés pendant ses trois jours d’ouverture. Tous les records sont battus. On y rêve, on s’y renseigne, on y croise les copains, on y a mal aux pieds, le tout dans un brouhaha incessant. Heureusement, les marchands sont sympas et pas avares de renseignements. Les grands musées présents jouent le jeu et exposent leurs pépites. Le tarif d’entrée est raisonnable, compte tenu de l’ampleur de l’exposition.

Le périple des Dupont et Dupont du Spirit Racer

 

 

Didier, pilote et copilote expérimenté de rallyes m’accompagne dans cette aventure. Vendredi matin, départ dès potron-minet. Bientôt, après Chalon-sur-Saône, nous empruntons l’autoroute A 6. Nous nous faufilons entre les camions, tout en veillant à respecter les limitations de vitesse. Notre parcours est rythmé par les allers-retours (plutôt bruyants) des essuie-glace de la 206. C’est un break, nous avons donc de la place pour ramener d’éventuels trésors. Après Villefranche, voici le contournement de Lyon et ses passages piégeux, car limités à 90 km/h. Je sais, je me suis déjà fait avoir, la vigilance est de mise.

Didier copilote, maitre es-GPS me fait visiter Chassieux… Bon… Arrivés au rond-point de regroupement, nous découvrons que nous sommes loin d’être seuls. Il nous faudra plus d’une heure au tour de roue sur deux files avant d’accéder à l’entrée proprement dite. Nous avons tout le temps d’observer les voitures environnantes. Tiens une Porsche 356 commence à fumer bleu, crois-tu que le capot cache un Cox ? Nous réalisons que ce salon, dédié à la voiture ancienne, n’est pas pensé pour ceux qui viennent en voiture. Sur le site de l’organisateur, toutes les infos indiquent comment s’y rendre en train, bus, tramway, mais omettent les autos. D’accord, vous pouvez venir les admirer, mais surtout vous ne l’utilisez pas pour arriver jusqu’au salon !

Parking, pour compenser, l’entrée au salon est rapide, nous avons pris nos billets sur Internet. Sourire de l’hôtesse et boum c’est le choc ! L’exposition Peugeot à l’entrée et les premières découvertes ; Didier qui vient pour la première fois et qui, pourtant, en a vu d’autres en reste coi. Nous croisons les premiers copains : François, Hubert, Denis, Jean-Paul, Dédé qui est là pour trois jours et bien d’autres…

 

 

Pour nous remettre, nous admirons les culs des Cadillac.

 

 

On retrouve les copains du Spirit Racer Club.

Patrick Egel a amené un VRAI Racer 500 Cooper à moteur Norton Manx (à vendre).

 

 

Jean-Paul expose sa belle Cesca, une habituée de nos roulages du vendredi.

 

 

Hubert et sa Fiat Abarth ; lui aussi se trouve sur le stand Autodiva.

 

La reine du salon, une sublime Talbot T 50 goutte d’eau, carrossée par Figoni et Falashi en 1938.

Pour les enfants, mais pas que.

Peugeot et son Bébé : deux places côte à côte ou en tandem.

 

 

Darlmat

 

Chef-d’œuvre de soudure sur le châssis en aluminium.

 

 

Un moteur d’Amilcar, pure beauté mécanique.

 

Fabrication d’une carrosserie à l’ancienne, formée sur des couples en bois.

 

 

À la pause du midi, pas facile de se poser un peu, les vieux renards de salon profitent de stands accueillants avec petits fours et boisons gazeuses, nous manquons de métier !

 

Insolite, un Vélosolex mono roue.

 

 

Une Seven pour enfants (sages), une habituée du salon, on ne lasse pas de l’admirer.

 

À l’heure où l’on parle beaucoup électrique, Peugeot a amené sa trois roues électrique des années quarante.

 

Matra peut être la plus belle barquette de course, je ne sais pas si cela vient de l’éclairage ou d’un vernis plus épais, mais les carrosseries sont de plus en plus brillantes. Elles perdent ainsi le charme de la patine d’une peinture âgée.

 

 

Monoplace Balsa années cinquante, on vous en reparlera.

 

Hommage à François Cevert.

 

 

Chez Renault, on joue avec le clinquant et les paillettes. Pas sûr que cela soit de très bon goût.

 

 

Stand important sur le RFIT. On peut se poser la question de l’électrique sur une voiture ancienne, 21 900 € pour rouler aussi peu.

 

 

Simplicité du magnifique Rod type NN, mais un moteur électrique nous prive d’un beau moteur bichonné  : http://www.spiritracerclub.org/hot-rod-renault-…ue-le-clinquant /. La voiture est magnifique, toute en simplicité, épure et élégance, peut-être LE coup de cœur de Didier, qui en a eu beaucoup tout au long de cette journée.

Avec des jantes plus sympas et un coup de noir sur les pneus, c’était parfait.

 

Le charme des ancêtres.

 

UMAP à carrosserie plastique sur base 2 CV. On en reparlera.

 

Peut-être le plus beau kit carrosserie pour 2 CV chez Burton ; un stand où l’on n’est pas avare de conseils, on en reparle bientôt.

Les débuts de Peugeot.

 

 

Immense expo des deux roues.

 

Les poids lourds

 

Inédit, une magnifique 203 Peugeot coupé Dubreuil carrossé par Vindray à Saint-Chamond (43) en 1950 ; équipé d’une boite de vitesses Cotal, double circuit de freinage, pipe d’admission Nardi à 2 Solex, couvre-culbuteur alu, réalésé à 1468 cc au lieu des 1290 cc et 95 CV pour un bon 160 km/h, a participé à des rallyes et courses de côte.

 

 

Barquette Abarth — Si vous aimez les Abarth, pensez au musée Pont à Savigny-les-Beaune en plus y a des avions, des motos des vignes et… du vin.

 

 

L’espace maquettes, il y en a des milliers ; certes, on trouve les mêmes sur Internet, mais ici, on découvre des artisans qui exposent leur savoir-faire.

 

 

Un projet français.

 

Rare Datsun.

 

 

Un petit trois roues pour le plaisir.

 

 

Nous n’avons pas eu le temps de visiter les marchands d’outils, les offices de tourisme, les assureurs, les stands de vêtements… Entraperçu, un magnifique cache-poussière en cuir… Non, on reste raisonnable !

19 h 30, on se prépare à reprendre le chemin de la maison. Avant, nous désirons nous désaltérer, mais pratiquement tous les estaminets sont déjà fermés alors que le salon ferme ses portes à 20 h. Après le paiement du parking — heureusement, Didier avait gardé le ticket dans sa poche — un peu d’air, on respire. On cherche où est garée la voiture. Il fait noir, les panneaux sont invisibles. Au pif, nous partons à droite. Heureusement, un gardien nous indique la direction. Nous trouvons notre véhicule. Les jambes sont lourdes et les sièges de la 206 bien accueillants… ouf !

Petit calcul, le salon fait 80 000 m² (soit une bonne dizaine de terrains de foot), si on le parcourt dans tous les sens, cela fait vite quelques kilomètres de piétinement !

Grâce ? Au GPS de Didier, nous retombons sur l’autoroute. Il y a moins de camions que ce matin, toujours le clong clac de l’essuie-glace. C’est promis, je vais le changer, de préférence avant l’an prochain. Dans l’habitacle, nos conversations font le bilan de ce salon ; évoquent nos protos du Spirit, le roulage du 24 novembre, et le suivant le 22 décembre qui sera le dernier de l’année 2023. Nous envisageons une expédition au musée Peugeot à Montbéliard et à la cité de l’auto à Mulhouse. Ils peuvent se visiter tranquillement avec une petite pause de midi devant une assiette.