Chez Frazer Nash, on aime les chaînes

Dans les années 1920, H.G. Godfrey et Archibald G. Frazer Nash construisent, dans l’écurie familiale, leur première voiture à moteur en V à soupapes latérales, transmission par deux longues courroies, la voiture évoluera très vite.

Le châssis est tubulaire, trois pouces 1/2 x 11 po/4, épaisseur 1/8 de pouce. Les pneus sont des 700 x 80 ; empattement, huit pieds six pouces, voie, trois pieds six pouces.

Moteur à deux cylindres en V, refroidis par air ; soupape d’admission en tête, latérale pour l’échappement, cylindrée de 1086 cc ; freins uniquement sur les roues arrière ; c’est le début d’une série de spéciales qui sont construites sur cette base.

Les Frazer Nash de cette époque se distinguent par la transmission par chaînes aux roues arrière, beaucoup sont modifiés par leurs propriétaires, des moteurs différents sont installés, des carrosseries monoplaces ou biplaces modifiées, c’est pour cette raison qu’il est difficile de faire l’historique de ces cyclecars.

Archibald Frazer Nash.

Principe de la transmission par chaînes : le moteur est positionné à l’avant, puis un arbre de transmission le relie à un renvoi d’angle arrière, des chaînes et un système de crabots terminent la transmission aux roues arrière.

Je crois que ce système permet, en roulant, un changement de démultiplication, à l’image d’une boite de vitesses classique… Qu’en pensez-vous ?

L’arbre de transmission, entre l’embrayage et le renvoi arrière.

Version biplace à moteur quatre cylindres en ligne et toujours la même transmission.

Le renvoi d’angle, situé sous les genoux du pilote.

Il n’y a plus d’arbre de transmission, mais uniquement des chaînes, ici le moteur est monté comme sur une moto classique.

Les moteurs bicylindres en V

Distribution à arbres à cames, entrainés par… chaînes.

Arbres à cames en tête, soupapes extérieures, deux allumages, le tout entrainé par chaines, deux carburateurs, refroidissement par air. C’est du rustique, ma bonne dame et on ne parle pas des éclaboussures d’huile !

Les essieux sont rigides, pas de frein avant et lames de ressort cantilever, roues à rayons, sans oublier la direction, très directe.

Pratiquement tous les types de moteurs, y compris ceux d’avion, furent utilisés sur les Spéciales GN.

En course

Le premier prototype.

Survireur ?

Le cyclecar Grafton (photo de « Baboum »)

Un employé de GN en a construit une réplique en s’inspirant du livre Construire un cyclecar de 1913. Le châssis est en frêne, la carrosserie est en contreplaqué fin. Comme sur le GN d’origine, il n’y a pas de freins à l’avant, des roues de « vélo », des suspensions rigides par lames de ressort. Un magnifique cyclecar à construire !