Beau plateau pour l’édition 2016, arrivée des Groupes C mais départ des monoplaces, à part les formules Junior à moteur avant.
Le commentaire de Jean-Luc Audry
« L’Age-d’Or, samedi, une météo passable, pas de pluie (!) et presque une température douce. De belles autos dont les habituelles Ferrari, Bizzarini, Cobra, Maserati, Alfa, Lotus, Porsche, BMW, Chevrolet, Chevron, Lola, rarissime Mac-Laren, les groupes 2 et les groupes 5, quelques Bugatti françaises ou argentines, les formules juniors dont de magnifiques Lola et Elva et plein d’autres bolides tout aussi attachants, Triumph, Marcos, MG, Austin. Mais sans les protos groupe C planqués dans les stands, loin des regards de la foule plébéienne, c’est-à-dire de nos regards à nous, spectateurs payeurs. Et aussi toute une agitation passionnée avec des quads, des petites motos Honda ou copiées pour l’essentiel, des pilotes souvent relax, des mécanos affairés et de nombreux détails amusants ici et là. En somme une belle journée ».
Oui les incroyables Groupe C garées dans les stands ne sont pas accessibles à tous, sauf aux resquilleurs ou copains du copain qui a un copain qui… et, en plus, pas de pré-grille ouverte à tous, pour cause de départ direct des stands. Quant aux Sixties endurance, beaucoup sont passés à côté du paddock situé juste à l’entrée du circuit et… caché par une banderole pub, là aussi pas de pré-grille mais départ direct.
Les MEP, Racer Monomille et autres « petites monoplaces » étaient à Pau le même week-end.
Classic endurance racing, Group C racing, Trofeo nastro rosso, Sixties endurance cup, U2TC, Formula junior historic ,Trophée légende… faut traduire!
Ambiance dès l’entrée du circuit: l’espace collection.
Ultima de route.
Mignone Herald.
Agressive Sumbeam Tiger V8.
Deux légendes… La GT 40 on la connaît bien au Spirit Racer Club !
Cuir et ronce de noyer.
Puis le Paddock accessible, impeccable, les voitures sont sous des barnums, une petite affiche indique la marque, tout est clean…
Impressionnante la mise en route et la chauffe des gros V8, vous n’avez malheureusement pas le son !
Séances de mécanique en direct live.
L’espace club, grosse délégation Lotus de tous les âges.
Des périodes de roulage « Open » de 20 minutes sont possibles, certains n’hésitent pas à négocier…
« Bon OK, tu me laisses passer et je te file 10 sacs… »
Débauche de matériel, de camions, de motos, de quad, d’outillage, les pros sont en place…
Du coté des formules Junior, c’est plus décontracté c’est encore l’ambiance des Coupes de l’Âge d’Or d’avant Peter Auto.
Bien suivre les consignes.
Passionnant, n’est il pas ?
La fantastique pré-grille, le cœur de la course, on « snife » l’ambiance, on peut toucher les voitures, les sentir vivre, formidable.
Carlos Tavares, patron de Peugeot, mais aussi pilote de, peut être, la plus belle Lola T 70.
Mais, parfois, ça fume un peu.
La Lotus fait bouillir l’eau, 17 h, tea time, mécanos anglais obligent.
Là c’est plus sérieux, un gros retour de flammes à la mise en route de la barquette, Vloum le filtre à air, gorgé d’essence en feu, est propulsé au sol.
Instant de panique, les voitures sont écartées.
Le pilote extrait en force de son baquet.
Un bon coup d’extincteur et… y a plus qu’à nettoyer.
Sur la piste il y en a qui ne font pas du tourisme.
Revue de détail, les moteurs.
Maserati « Bird Cage » et son châssis, cauchemar de soudeur.
Deux litres double arbre.
Huit cylindres en ligne Maserati, double arbre à cames.
Ford Cosworth dans une Junior à moteur avant, le moteur est monté très en arrière de l’axe des roues avant, c’est un « central avant » gage d’équilibre et de plaisir de conduite.
Fiat formule Junior, le règlement de l’époque exigeait l’utilisation d’un moteur de série maximum 1100 cc sans arbre à cames en tête.
Porsche 908/3, 8 à plat.
Capri V 6 à double arbre à cames et injection, clin d’œil à l’organisateur de la montée historique de Verosvres (71) du 26 juin.
Les transmissions :
La transmission cardans + flector sur la Porsche 908/3.
Beaucoup de Junior italiennes à moteur avant utilisent la boite Fiat 600 montée à l’arrière.
Le montage de la boite Fiat à l’arrière, le moteur est à l’avant et un arbre relie la boite au moteur.
Et voila le montage, à remarquer les silent blocs en caoutchouc des triangles de suspension.
Non, ce n’est pas une boite de 2 CV, mais du Fiat.
Habitacles et arbres de transmission:
Sur les Junior à moteur avant l’arbre de transmission est décalé sur le coté, ce qui permet de baisser au maximum le baquet du pilote, ici la Mallock MK 3 de 1963.
Selon les constructeurs l’arbre passe à droite ou à gauche, à remarquer la sécurité de marche arrière.
Certains laissent l’arbre au milieu, le pilote est assis plus haut.
Chacun sa technique au sujet de la commande de boite, soit des renvois, soit au milieu, entre les jambes.
Sur la Talbot « décalée » à boite pré sélective Wilson, la commande est au volant, non ce n’est pas les clignotants !
Les suspensions et freins:
Les Junior ont des freins à tambour ; pour un meilleur refroidissement, la flasque de frein est supprimée, les deux cylindres de roues sont boulonnés sur un support en alu.
Chez les Anglais, fusées de Triumph.
Disques ventilés et étriers à quatre pistons sur la barquette 2 L Cheetah G 601 de 1976.
Les groupes C.
Suspension à lames de ressort et moyeux alu sur la Rayberg Junior.
Lola Junior, le cardan fait office de bras de guidage, plus un triangle inférieur, principe « Chapman » quand le cardan casse : plus de guidage.
Suspension arrière Lola Junior.
Freins arrières à trous trous accolés au pont.
Junior à moteur avant, le pont est décalé, on raccourcit d’un côté et on allonge de l’autre.
Junior à pont rigide le guidage est assuré par deux bras et un triangle inférieur comme les Lotus Seven.
Porte moyeux arrière taillé dans la masse, curieux la fixation inférieure de l’amortisseur.
Junior, triangles de suspensions d’origine Austin Sprite, qui a dit qu’une suspension de voiture de tourisme était inadaptée au circuit ?
Junior italien, les triangles proviennent d’une voiture de série (Fiat ?).
Junior, porte moyeux en mécano soudé.
Bond Junior, traction avant, dans l’ordre : le pont la boite et le moteur en « central avant ».
Gros plan sur un tirant de suspension, silent-bloc réglable.
Pour ne pas perdre l’échappement (message personnel à Jean-Luc A.)
Aileron réglable en roulant ?
Grille d’aération.
Aération du cockpit sur la type E.
Baquet bien fatigué.
Le système hightech de fermeture de porte de la Porsche.
Chrono.
Plage de régime 5000 à 9000trmn.
Loquet de porte Lola.
Renfort de becquet avant De Tomazo.
« Débourrage » d’air sur les garde-boues Talbot.
Voir le reportage complet et photos sur la piste dans News d’anciennes com.
Photos de Jean Luc Audry, CC 21, Benjamin de News d’anciennes, guyecar.
Magnifique reportage, merci Guy, j’adore le travail “obscure” des mécanos au parc, les trouvailles techniques des autos, la note d’humour qui pointe bien souvent derrière le professionnalisme des vrais passionnés, bref, l’atmosphère d’un paddock d’anciennes même si, ici et là, le pilote-loueur ou le pilote-propriétaire se montrait très désagréable avec son “petit personnel”. J’ai assisté au spectacle d’un pilote vautré dans sa 911 qui klaxonnait parce que ses mécanos mettaient trop de temps selon lui pour changer ses pneumatiques à la dernière minute, passant des “pluie” aux semi-slicks.