La T 15 fait suite à la T 11 (voir le dossier Gordini T 11) ; le principe de construction et la silhouette de la monoplace se ressemblent beaucoup. Une version course monoplace ou sport biplace est construite sur le même ensemble châssis/suspension/moteur, c’est l’avantage des châssis type échelle.

Il est très difficile de suivre l’évolution de modèles Gordini (et d’autres artisans constructeurs), la comptabilité des numéros de châssis est floue, même numéro pour des voitures différentes, par exemple… Les spécialistes que sont Messieurs Jarraut et Huet ainsi que d’autres experts y perdent leur latin et même se contredisent. Il faut rappeler que pour des raisons fiscales ou de passages en douane, pas mal de voitures étaient, disons « fantomatiques », ce sans même évoquer la gymnastique financière afin d’éviter tous contrôles : A. Gordini était du genre funambule !

N’oublions pas non plus que les voitures sont construites à l’unité, les carrosseries en aluminium sont formées à la main, il n’y a pas deux modèles identiques et, de plus, elles sont souvent modifiées à chaque course.

Il n’est pas rare qu’une voiture venue au monde en carrosserie monoplace et moteur 1100 soit transformée en barquette à moteur 1400 ou 1500 avant, éventuellement, de redevenir monoplace ! Et, ne parlons pas des voitures accidentées et détruites qui renaissent ou servent de banques de pièces…

La plus grosse évolution de la 15, c’est le montage des nouveaux moteurs 1400 cc qui avaient été testés sur la 11.

 

La silhouette des voitures reste dans le style Gordini.

 

Le nouveau moteur 1400 cc.

 

J.-M. Fangio, aidé par le gouvernement argentin de l’époque, a roulé sur Gordini.

 

 

T 15 aux couleurs argentines.

 

 

Les barquettes

 

Châssis identiques pour les monoplaces et les barquettes.

 

Les carrosseries sont faites à la main,dans les ateliers Gordini, , il y eu une cinquantaine de salariés.

 

Sur le même châssis que la monoplace, les supports de carrosseries sont modifiés, la calandre garde le même style.

 

Les barquettes ont couru la fameuse Panaméricaine.

 

J.-P. Behra à la Panaméricaine, les barquettes sont carrossées en deux places côte à côte ou en version monoplace, pilote au centre.

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Coupé.

 

Le moteur

C’est un dérivé du 1100 cc, mais la culasse est différente, ce n’est plus celle de la Simca 8, mais une cross flow en aluminium, avec admission d’un côté et échappement de l’autre. Les soupapes inclinées en V (angle 35 et 40°) sont commandées par de longs culbuteurs, inspirés du moteur Talbot, mais détournés pour éviter les brevets, le vilebrequin reste à trois paliers.

Ce moteur évoluera en version bloc en alliage avec différents dessins de culasses à ACT, un carter inférieur agrandi et coulé en elektron avec déplacement de l’allumeur. Il existe même à compresseur.

Quatre cylindres 78 x 78 mm, 1490,7 cc, deux carburateurs Weber, compression 8,45/1, 114 CV/6000 t/min, 164 CV/5250 t/min en version compresseur.

 

Toujours quatre cylindres.