Lorsque Joëlle, ma complice et correctrice de ce blog a découvert la Bugatti 32, l’artiste qu’elle s’est exclamée : « Mais quelle horreur, ça ne peut pas être une Bugatti ! ». Mais lorsque j’ai affirmé, « si Jo, c’est la Bugatti, type 32, surnommée le tank », elle s’est évanouie. Pour la faire revenir à elle, il y avait bien la solution classique d’une paire de claques, mais comme je suis un tendre, je lui ai montré la photo de la 57 SC Atlantic (photo ci-dessous) et miracle, elle est revenue à elle… en murmurant, c’est BÔÔÔÔ… et s’est attelée à la correction de cet article.

 

 

En 1923, avec l’essor de l’aviation, les ingénieurs découvrent l’aérodynamisme et s’inspirent du profil des ailles d’avion, d’où ce dessin en arc de cercle. La voiture est très courte, deux mètres d’empattement, alors que ses rivales mesurent entre 2,40 m et 2,60 m. Étroite, dérivée de la type 30, son moteur est un huit cylindres en ligne de 100 CV, la boite de vitesses et le pont arrière sont empruntés à la type 28. Un nouveau châssis est dessiné, les suspensions sont à essieux rigides avant et arrière.

La T 32 est rapide, environ 190 km/h, mais sa tenue de route est délicate.

 

 

 

 

 

 

 

En course

Plusieurs sont engagées au GP de France à Tours en 1923, une seule le termine, à la troisième place à 114 km/h de moyenne.

 

 

 

 

 

 

 

 

L ‘intérieur

 

Les pilotes se plaignaient du manque de protection et de confort !

 

 

 

Le châssis

 

La boite de vitesses à trois rapports et le pont arrière sont regroupés sous un carter commun.

 

 

Le moteur

Premier huit cylindres commercialisé de Bugatti, le moteur est constitué de deux blocs de quatre cylindres, fixés sur un carter commun en aluminium. Les culasses sont à trois soupapes par cylindre, deux admissions et une pour l’échappement, la distribution se fait par un ACT.

 

 

 

 

 

En cette période de confinement, pourquoi ne pas en faire une maquette au 1/10, du carton, de la colle ?

 

Il y a des jours où tout est moche !

Note de la correctrice : « corrections permises, censure interdite » telles étaient les instructions. Le début du texte n’a donc pas été expurgé ! Sans aller jusqu’à l’évanouissement, il est vrai que je n’ai pu réprimer un sursaut d’horreur en voyant ce « tank » signé Bugatti, nom qui pour moi était synonyme de belles carrosseries.