Un gros moteur de moto dans un kart, c’est une recette pour ceux et celles qui aiment les sensations fortes ! Certes, il y a les incroyables super karts à moteur 250 cc, mais l’entretien de ces moteurs très (trop) spéciaux est hors de prix… alors, pourquoi ne pas avoir gardé des moteurs courants et déjà performants, comme le bicylindre Yam ! On se situe ici dans le registre du « comment saboter une bonne idée », une pratique malheureusement courante dans les fédérations…

Le Performer R 1 : le principe, un gros kart à roues de 10 pouces et un puissant moteur Suzuki GSXR, mais en plus vitaminé, à 180 CV. Pour l’instant, ce n’est pas homologué FFSA. Eh oui, tout ce qui fait de la compétition doit avoir la bénédiction de la Fédé, contrairement à ce qui est destiné aux roulages loisirs sur circuits.

On peut se poser la question du budget du moteur préparé, un « simple 1000/1200 » fournit ses 100 à 120 CV sans modifications et coûte moins de 1000 € d’occasion.

Place aux photos

 

Minimum de carrosserie, entre le kart et la petite formule, l’arceau enveloppe le pilote.

 

 

 

 

 

 

 

Les dimensions ; l’empattement est en dessous des deux mètres.

 

Châssis au dessin classique, construit en tubes carrés.

 

Pas de suspensions ni avant ni arrière et garde au sol basse, mais un guidage de train avant par bras de poussées, résultat moins de 300 kg.

 

 

 

Ce qui pourrait être la suspension est bloqué par un levier en biais, toute la géométrie est réglable.

 

 

 

 

 

Le frein arrière : c’est du sérieux !

 

Le train arrière, montage type kart, un gros axe sur paliers et réglage de tension de chaine par glissières.

 

 

L’absence de suspensions permet une garde au sol très, mais vraiment très basse.

 

Centre de gravité très bas, pneus larges, poids plume, pas d’inertie, certainement des vitesses de passage en courbe au-dessus de la moyenne, dans ce cas attention au déjaugeage d’huile en courbe ! Les sidecars bassets ont le même problème, résolu par le cloisonnement du carter ou… niveau d’huile plus haut.

 

240 km/h au ras du sol, sans suspensions… heu, je laisse passer mon tour, je vous attends au bar.

Formule Pacific : même principe, là aussi gros moteur de moto, pas de suspensions et carrosserie minimaliste, moteur 600 cc.

 

Pas de suspensions, roues de 10 pouces, arceau de sécurité enveloppant et pédalier devant l’axe des roues.

 

 

 

 

Dragon R : un projet français qui date d’il y a quelques années, c’était sur le forum kit car, sous le nom de « light is light ».

 

 

Pas de suspensions, des roues de 175 x 10 et 225 x 10, un moteur 600 CBR Honda de 100 CV, poids 250 kg avec un arceau en 45 x 2,5 m, un châssis bien dessiné… Là aussi le pédalier est devant l’axe des roues, obligatoire, si on veut un empattement court, les moyeux, roues, freins provenaient d’un quad.

 

Les premiers tours de roue avaient révélé un bon potentiel, une commercialisation sous forme de kit ou clés en main fut étudiée, plus de nouvelles.

 

Formule A Prédator du passionné Tony Ramirez « Team T 2 R »

Même principe, pas de suspensions.

 

Système de tension de chaine.

 

Version à moteur Kawasaki industriel, d’autres moteurs « plus nobles » étaient possibles.

 

 

Made in Italie et roues de kart

 

Existe depuis quelques années, mais j’ai oublié le nom du kart.

Suspensions par mono amortisseur et renvois, arceau cage.

 

Châssis ultra simple utilisé en formule Vee, c’est vraiment le minimum !

 

Train avant et groupe moteur-boite-suspension de la Cox, assemblés sur un châssis en gros tubes, l’empattement est ultra court, bonne idée pour un constructeur sans patente.

 

Un des nombreux karts « delirium » !

Tout est dérivé du kart

 

Super kart : des performances et un budget hors du commun

 

Les constructeurs sans patente

Peut être une source d’inspiration, pas besoin de moteurs ultra préparés, l’absence de suspension peut surprendre, mais les circuits modernes sont de vrais billards et quand on voit les vitesses de passage en courbe des karts ! à condition de rester léger, en dessous des 300 kg.                                                            De toute façon, une monoplace moderne avec ses 4/5 centimètres de garde au sol n’a pas beaucoup de débattement.

 

Faut-il s’embêter avec des épures de suspension, des calculs de dureté d’amortisseurs ? Pas besoin d’investir dans des rotules Unibal, un châssis pas trop rigide permet de compenser… c’est le principe du kart avec un grand retour à la simplicité. Si l’on veut éviter le pédalier en avant des roues et garder un empattement court de 1,80 m, il faut monter le moteur sur le côté du châssis comme en… karting ou porter l’empattement à deux mètres.

Ce genre d’engin sera refusé sur les pistes de Kart, puisqu’il ne correspond pas aux homologations karting, mais pourra rouler en loisirs (pas en compétitions) en compagnie des formules sur les circuits autos.

Un dossier à consulter sur le montage des moteurs à côté du pilote.