Tout avait mal commencé, les prévisions météo étaient catastrophiques, la préfecture annonçait vigilance orange, risque de grêle, d’orage et les prévisions sont exactes, sauf pour la grêle à laquelle nous échapperons de justesse. Malgré tout, nous avons passé de très bons moments et nous nous sommes « éclatés » sur le circuit.
Personne ne viendra… Les premiers arrivent vers 10 h, trois karts (le circuit de Pouilly comporte une belle piste de kart ; il est possible d’en louer un ou de rouler avec le sien) et la barquette Merlin, il commence à pleuvoir. Guy et le Racer M20 se garent, la pluie devient plus drue ; Charles gare sa remorque et sa F.Ford sous la pluie battante. Avec philosophie, il sort sa cafetière électrique. Grâce aux installations du circuit, le café est chaud. Patrick et la Torralba arrivent ; il sort le barnum. Marc, F. Vee, venu de Lyon à 60 à l’heure sur l’A 6 et Daniel, Racer DH, parti du Loiret sous le soleil, viennent s’y réfugier… il fuit !
Nous ne sommes pas loin de la grêle annoncée, la visibilité tombe à 300 m, nous courbons le dos, baissons la tête. La question se pose : déchargeons-nous les autos ? On envisage la combinaison de plongée et les palmes ; ouille, le talon pointe ! ou le kayak et les rames…
Sont fous ces humains !
Alain, le photographe du jour, dans une vie précédente il a couru en sidecar basset.
Bah oui, on verra. Grâce à la gentillesse des responsables nous pouvons nous réfugier dans les boxes de la piste de kart qui jouxte le circuit, toute une rangée de tables, sorties comme par magie d’un fourgon sont installées, les chaises sont empruntées au kartman, les ami(e)s photographes sont là, le repas commence, on ne mourra pas de faim, le moral remonte, cette super technique bien réglée vient à bout de la pluie qui, écœurée, part ailleurs ou… presque.
Avant l’effort, le réconfort, merci au circuit de kart pour le prêt du local qui nous a permis de manger au sec.
Faut y aller, un peu d’essence, consommation d’un racer pour l’après-midi, environ cinq litres.
Le Racer DH, les coordonnées de son constructeur Daniel Heurton : 06 37 25 42 72.
La piste est détrempée, une panne électrique du M20 due à une négligence est réparée par Daniel du Racer DH.
L’embrayage de la F Vee de Marc est réparé par Claude de Loisirs Créations.
Pas d’experts donneurs de leçons, mais des copains qui s’entraident. Chistophe Lorry en profite pour examiner la Torralba de près, il en a profondément modifié une pour Bruno Sotty, imbattable à l’époque. Les souvenirs remontent, cette préparation, ou plutôt la reconstruction d’une Torralba sera le sujet d’un article dans un futur proche.
Et ça roule, ou enfin on essaie de faire au moins un tour de circuit sans tête à queue ou autres pas de danse. On se croirait sur du verglas, sous-virage, survirage, freinage, labourage et refreinage. Le concours est lancé : gagnera qui aura effectué le plus grand nombre de pirouettes doubles ou triples. Et Jean-Luc et sa barquette (nom qui résonne bien avec la météo du jour) MG B qui n’est pas là !
Aïe… ça glisse !
Le racer 500 DH.
Le Racer M 20.
La Formula Spirit de loisirs création, une réussite.
Merlin moteur Toyota, son jeune pilote est infatigable, kart le matin, barquette l’après-midi ! Un petit problème de cardan l’a obligé d’arrêter en fin de séance, heureusement sinon il roulerait encore !
La Torralba, la voiture paraît petite, mais c’est Patrick son pilote qui est grand.
La formule Vee de Marc, qui continue sa mise au point.
La rare ERA RSS Ford, environ une quinzaine de fabriquées, la prise en mains se passe bien. Malgré une bonne expérience de la conduite, Charles n’avait jamais roulé en monoplace.
Toralba et ERA Ford, sur fond de paysage bourguignon, pas de problèmes, les pilotes sont prudents, ce sont des gentlemen.
Le Racer DH et l’ERA.
Ces deux-là se sont tiré une belle bourre, pas besoin de 300 CV ! La Formula Spirit, moteur 1100 d’AX d’origine, 370 kg/60cv le racer M 20, 270 kg et 43 CV. Les performances sont égales, y a plus qu’à se cracher dans les mains et aller au charbon…
La piste sèche, les cadences augmentent ; les pilotes, frustrés de rouler au ralenti attaquent un peu… beaucoup… passionnément… à la folie. Dommage, pas de caméras embarquées. Ceux qui ont construit ou remis en état eux même leurs protos apprécient ce moment à sa juste valeur. Au fur et à mesure que le goudron sèche, la sueur imprègne les casques et combinaisons, les sourires s’affichent. Et vite, trop vite ? la journée est finie, il est temps de recharger les remorques. Daniel part directement au circuit du Bourbonnais participer aux Citro Racing.
À l’initiative de nos photographes, une photo de famille.
Dans l’ordre : la Formule V, la Merlin, la Formula Spirit, l’ERA Ford, la Toralba, le DH et le M 20, tous les pilotes ont construits ou reconstruit eux-mêmes leurs protos dans l’esprit du Spirit Racer Club.
Une petite réunion sympa « d’after roulage », Christophe et Sylvie viennent nous rejoindre en… Bugatti GP, des purs à l’ancienne, démarrage à la manivelle et tenue moto.
Les rendez-vous sont pris, la semaine prochaine la montée de Sainte-Hélène du BHR, les 50 ans de la F V au Mans pour Marc, l’agenda d’août annonce la montée d’Uxeau (71) et l’expo de Selongey (21)… Et si on se faisait un « chti » roulage de copains vers le 19 août ? Patrick a envie de sortir sa barquette FDA 1600 qui est à vendre (Patrick Egel 06 07 39 93 81)
Encore merci à Nicolas, le responsable du circuit, qui a tout fait (et même plus) pour que cette journée mal commencée se termine bien.
Les photos sont d’Alain, Charlène (sa page Facebook) et Catherine.
Superbe reportage, je m’en sens tout détrempé, ce site est passionnant, vivant, bien construit, un régal !
Très sympa ce reportage, je découvre les racers 500. Ou peut-on trouve des infos sur le M20. pareil ailleurs des infos sur la “formula spirit ?