L’année 1954 marque le retour de Mercedes en GP de F 1 ; le département course est dirigé par Rudolf Uhlenhaut et Alfred Neubauer. Les pilotes, Juan Manuel Fangio, Karl Kling et Hanss Herman sont rapidement rejoints par Strirling Moss.

Le cahier des charges met l’accent sur la maniabilité et la facilité de conduite offerte par un moteur « coupleux ». Le M 196 de 2,5 l. est un huit cylindres en ligne, à deux ACT et 16 soupapes. La distribution est à rappel de soupapes desmodromique, avec une nouveauté : l’injection directe de carburant mise au point par Bosch grâce son expérience des moteurs d’avion. Le moteur développe 260 CV soit environ 20 de plus que ses concurrents. Il évoluera jusque 300 CV. Il est incliné à droite de 37 ° pour baisser le capot et le centre de gravité. Le carburant est fourni par Esso, le RDI, en voici la recette : benzol 45 %, alcool 25 %, acétone 3 %, nitro benzène 2 % et, quand même, 25 % d’essence à haut indice d’octane… tchin à votre santé !

Le moteur est à l’avant, la boite de vitesses et le pont sont à l’arrière (système Transaxle). La boite de vitesses est à cinq rapports avant, alors que les autres concurrents n’en ont que quatre.

Le châssis est du type multitubulaire de petit diamètre. Quatre gros freins tambour à ailettes de refroidissement sont installés à l’intérieur du châssis. Les carrosseries sont étudiées à la soufflerie de Stuttgart sur des maquettes en bois au 1/5 et fabriquées en alliage de magnésium.

En deux saisons, 1954 et 1955, les W 196 écrasent la concurrence, Juan Manuel Fangio remporte huit victoires sur 12 courses et les titres de Champion du Monde. Stirling Moss, quant à lui, gagne un GP.

Le tragique accident des 24 h du Mans de 1955 provoque le retrait de la compétition auto pour Mercedes, qui ne reviendra à la F1 qu’en 2010.

La carrosserie première version.

 

 

 

 

Le moteur huit cylindres en ligne, monté en position centrale avant.

 

Les tambours de freins avant sont installés dans le châssis, un arbre à cardan les relie aux roues, ce qui permet de monter de gros tambours et de diminuer le poids suspendu. La colonne de direction a tout juste un petit passage.

 

Gros plan sur les freins avant.

 

Même montage des freins à l’arrière, la boite de vitesses est à l’extrême arrière.

 

Pour le premier GP à Reims, la consommation est trop élevée, 40 litres aux cent au lieu des 35 prévus. Il faut agrandir les réservoirs en catastrophe, Uhlenhaut en personne fait l’aller-retour Stuttgart-Reims pour régler le problème.

 

Le moteur huit cylindres en ligne, incliné pour baisser le capot et le centre de gravité.

 

Injection directe « Bosch » en bleu sur le plan, la distribution desmo est en rouge, et bien sur carter sec.

 

La fameuse distribution desmodromique, il n’y a pas de ressorts de rappel aux soupapes, l’arbre à cames comporte deux linguets par soupape, un pour l’enfoncer et un autre pour la rappeler. Ce montage est encore utilisé de nos jours sur les motos Ducati.

 

Injection directe, culasse hémisphérique

 

 

Vue générale de la W196, le réservoir de carburant est à l’arrière, les réservoirs d’huile sont sur les côtés, le pilote est au centre.

 

 

Première course et première victoire au GP de France à Reims en 1954, Fangio gagne devant     300 000 spectateurs et repart avec 50 bouteilles de Champagne pour avoir franchi la moyenne de 200 km/h.

 

 

 

Les deux versions de carrosserie, la version carénée est réservée aux circuits très rapides, mais elle réduit la visibilité du pilote qui ne voit pas ses roues, d’où le retour à une carrosserie plus classique.

 

 

GP d’Angleterre, Silverstone, les pilotes jouent aux quilles avec les bidons délimitant la piste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Juan Manuel Fangio, peut-être le plus grand de tous.

 

Les plans

 

 

 

 

 

Départ « chaud « au GP de Monaco, mais les pilotes sont des gentlemen, ils se respectent, la même situation en GP actuel et vous avez deux voitures au tapis !

 

L’organisation Mercedes.

 

 

 

 

Neubauer et Fangio.

 

 

 

 

Le fameux porte-voiture de Mercedes capable de rouler à 200 km/h.

 

 

Les deux complices, Fangio et Moss se retrouvent à l’occasion d’un GP à Monaco.

Le lien concernant la distribution desmodromique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Commande_desmodromique

L’article consacré à la W196 sur Wikipedia.