C’est peut être la meilleure monoplace d’initiation au pilotage, créée en 1965, elle continue de limer les circuits du monde entier (sauf en France !).
Le sujet date de novembre 2015, depuis la formule Vee a évolué avec la création d’un club et la participation à différentes épreuves, une reconstruction de monoplaces est en cours, les dernières nouvelles du club, en attendant un calendrier 2020.
Économique avec sa mécanique de Coccinelle, facile à construire avec ses suspensions de berline, — les pièces détachées sont toujours disponibles — c’est la formule idéale pour le pilote amateur, même en 2015.
La Formule V en France, Formula Vee en anglais, Formel Vau en allemand est une monoplace d’initiation au pilotage sur circuit, imaginée en 1965 aux USA à partir d’éléments mécaniques de la VW Coccinelle ou Bettle.
Le moteur 4 cylindres à plat 1200 cc limité en préparation fournit environ 40 cv, boite de vitesses à couple conique retourné pour le montage en moteur central arrière (et garder quatre vitesses en marche avant !), train avant à doubles bras tirés et barres de torsion, freins à tambour, suspension arrière à trompette, roues de 15 pouces.
Les dimensions sont définies ainsi que le type de châssis, obligatoirement tubulaire. Le poids est de 375 kg à vide ou 465 kg avec le pilote, la vitesse maxi est d’environ 160 km/h.
Créée aux États-Unis, elle est arrivée en Europe en 1966, où des championnats nationaux ont été organisés en Belgique, Angleterre, Allemagne puis en 1967 en France (coupe Maurice Trintignant), année du premier challenge européen.
La Formule V s’est développée partout ailleurs dans le monde : Hollande, Autriche, Suède, Finlande, Irlande, Brésil, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud… Selon les pays, les moteurs sont différents : 1200, 1300 ou 1600 cc.
Des pilotes de Formule 1 comme Bruce Mc Laren, Chris Amon, Bob Bondurant, Elmut Marko, Jacky Ickx, Teddy Pilette, JP Beltoise, ou d’autres comme Jimmy Mieusset, Claude Bonnet (fils du père des DB), Henri Balas, ont effectué une partie de leur apprentissage avec elle !
En France, la Formule V a été supplantée par la Formule France qui deviendra Formule Renault, avec le support massif de Renault, et le grand succès que l’on connaît.
Ce qui est remarquable, c’est que la Formule Vee poursuit sa vocation de formule d’apprentissage au pilotage de monoplace en Angleterre, Irlande, USA, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud. Les spécifications d’origine (rappelées ci-dessus) sont toujours les mêmes. Avec la création de la formule First, certains composants plus modernes : crémaillère de direction (à la place du boitier vis et galet), freins à disque AV et AR, moteur 1600 cc double admission un ou deux carburateurs (sauf moteur 1200 aux USA), Roues de 13 pouces. Les dimensions intérieures de l’habitacle sont redéfinies pour permettre aux pilotes XXL d’être à l’aise.
QUELQUES CHÂSSIS
Les Premières carrosseries
En Afrique du Sud, une entretoise permet le montage du quatre cylindres VW 1300 Polo à refroidissement par eau sur la boite à trompettes de la Cox, en gardant les éléments châssis et suspensions de la F Vee du départ.
Alors envie de rouler en Formule V ? Deux alternatives, la course ou le loisir.
Pour la course, il faut trouver une ancienne Formule Vee homologuée avec le passeport technique et la remettre en état, mais il n’y a plus de courses pour ces voitures tout au moins en France, pas de problème en Angleterre, Allemagne, USA, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.
Le loisir, pas de règlements, les seules contraintes sont la sécurité (freins à disques, arceau et ceintures) et… le budget. Vous pouvez rouler sur les circuits pendant les réunions track days, mais attention, on ne mélange pas les berlines et les monoplaces. Entre monoplaces et barquettes les différences sont également importantes, entre une F.Vee à moteur Cox 1300 d’origine et une Formule Renault par exemple.
La seule vraie difficulté de la construction d’une F Vee, c’est de retourner le couple conique (et son gros circlips !) en respectant les tolérances et réglages du pont.
La commande des vitesses, du fait de sa position à l’extrême arrière, nécessite un montage très soigneux, sans aucun jeu parasite. Beaucoup de constructeurs de monoplaces et barquettes ont bien galéré sur ce sujet, mais un montage par câbles est, peut-être, une solution !
La commande d’embrayage par câble est à modifier et renforcer sérieusement.
Le châssis peut être construit sur une table/marbre avec du tube carré 30x30x2 mm type serrurerie pour les tubes principaux. Certains gardent le pédalier d’origine Cox avec un répartiteur hydraulique av/arr., le boitier de direction est repositionné au centre, mais une crémaillère directe de cross-car, par exemple, est bien adaptée. Il faut trouver un réservoir (10 l avec un moteur standard) ; le montage idéal derrière le dossier de siège nécessite la construction d’un réservoir sur mesure en alu ou inox (attention à la résine, les carburants actuels ont tendance à la dissoudre).
Le collecteur d’échappement pose problème, on ne peut pas monter un système d’échappement d’origine, il faut le fabriquer ou en acheter un spécial F Vee. Au début des Vee, certains faisaient sortir les quatre tuyaux directement à l’arrière, mais attention aux normes de bruit !
Pour la carrosserie, une enveloppe d’autres formules peut être adaptée, la construction peut être simplifiée si on choisit le style moderne constitué de beaucoup de panneaux plats cintrés, là c’est le domaine des « résineux ».
Tous les moteurs de Cox ou Combi de 1200 à 1600 cc peuvent servir de base, un volant moteur allégé à 5.5 kg lui donne plus de vivacité, un bon réglage de carburateur et d’allumage sont nécessaires.
Il sera toujours temps de préparer un moteur, un 1600 cc + carbu + arbre à cames peut fournir facilement de 65 à 80 cv soit de 160cv/tonne à 210cv/tonne et rester dans un budget pneus, maintenance, entretien raisonnable, bien dans le Spirit formule V. Toutes ces pièces sont disponibles chez les nombreux spécialistes VW.
Un 1835 bien préparé d’environ 130 CV et beaucoup de couple et les sensations sont garanties (voir F Vee de Jérôme sur le site) ! La préparation d’une mécanique dérivée de la Coccinelle est sans limites… heu… sauf celle imposée par le budget.
Rappelez-vous, les premières 1200 cc développaient à peine 40 CV,
Superbe reportage.
Un acticle bien sympa, dommage que vous ne parliez pas de la formule vee Française, La Bora, une 50e d’exemplaires ont été fabriquée entre 1966 et 1968. J’en restaure une moi même qui sera probablement fini dans les semaines a venir.
Merci pour votre intérêt, mais ce n’est pas un oubli, je prépare un article à part sur ce sujet. Votre témoignage m’intéresse, je vous contacte par courriel.
bonjour
je reconstruis également une formule v BORA.Je butte actuellement sur les amortisseurs ar;quelqu’un peut il me renseigner?d’avance merci;cordialement;Pascal
bonjour, les ammortisseurs arrière étaient spécifique à la Bora une référence Koni a mis chemin entre des Koni de 911 et 912 de l’époque d’après les références K8023 je crois je vais regarder et je vous redis cela je n’ai plus la reférence en tete
bonjour, pour info, les amortisseurs montées d’origine sur ma Bora formule vee de 66 sont des Koni “Heavy-turn” réf: koni-réglable, 314-ROK2094 (frappe a froid sur la jambe de force) photos disponible si besoin (vw11a@orange.fr ou vw11a@sfr.fr)
bien cordialement
David
http://guimbarde-circuit.wixsite.com/photography/formule-vee
Allez je me lance merci de tous vos conseil