Jean Pierre Beltoise, fut un très grand pilote au palmarès impressionnant, mais il fut aussi constructeur de voitures de courses.
En 1968 il décide de construire des monoplaces de Formule France et la baptise Élina, en hommage à sa femme décédée dans un accident de voiture. Elles respectent à la lettre la philosophie de la FF : être une voiture simple, facile à entretenir. J Hubert un ancien de René Bonnet où JPB, après la moto, a commencé sa carrière sur 4 roues, lui dessine une monoplace correspondant à ce cahier des charges.
Profitant de l’expérience acquise sur les monoplaces René Bonnet, le châssis est un mélange de structure tubulaire au dessin très simple, qui permet de fixer les points d’ancrage de la suspension et du moteur noyé dans une peau en polyester, de la mousse Pu est injectée à l’intérieur pour rigidifier l’ensemble.
Les suspensions au dessin classique sont fixées par des silent-blocs beaucoup plus économiques que les Unibal.
Les portes moyeux arrière sont en alliage léger.
A l’avant, ce sont des moyeux et freins de Simca 1500. La crémaillère est construite avec des éléments Ferry.
À
Avec ce procédé de fabrication, on obtient une coque intérieure parfaitement lisse.
Vue du pédalier : c’est clair et net, on est loin du fouillis de certaines monoplaces.
Les pièces du train arrière.
Malheureusement, ce qui paraissait parfait sur le papier fut délicat à mettre en œuvre, la mousse de PU injectée entre les deux parois de la coque se répartissait mal, occasionnant des faiblesses de rigidité.
Les suspensions sur silent-blocs n’avaient pas la précision des suspensions Unibal des autres FF , l’Élina manquait de rigueur !
C. Ethuin finit sixième du championnat de France.
Les jantes proviennent des Simca 1500.
Le dessin de l’Élina ne manque pas d’élégance.
Une Élina remontée à l’origine.
Le patron fait modifier une Élina en Formule libre, gros pneus, moteur Gordini 1400cc préparé chez Conrero suspensions sur Unibal, et hop, le scratch à la côte du Mont d’Or !
Ethuin, en formule libre à la côte d’Urcy.
En version Formule Libre et gros pneus l’Élina est encore plus jolie.
Deux personnalités en discussion à la course de côte d’Urcy : F Chambelland (l’organisateur) et JP Beltoise. À signaler : JP, avec le préfet en invité, monte dans les temps des meilleurs du Groupe 1 au volant de sa berline Mercédes (photo Jean-Luc A.).
Petit clin d’œil aux membres du Spirit Racer Club qui participeront à la 2 ème Montée historique d’Urcy le 31 mai. JPB y était aussi en Marta F1.
Toujours Urcy, mais au volant d’une… Lola Chevrolet V8.
Lors de la course de côte du Mont d’Or qu’il remporte (photo Jean-Luc A.).
De la 2 cv aux plus prestigieuses F 1 et endurances, en passant par la Formule Vee, il a tout conduit !
Avant sa carrière sur 4 roues, Beltoise fut imbattable sur 2 roues. Il a tous les titres de champion de France dans les catégories de 50 cc à 500 cc.
Bonjour et merci d’avoir publié une photo de mon Elina en 1972.
Malgré la participation à de nombreuses compétitions avec d’autres voitures j’ai la vraie nostalgie de celle ci.
J’avais acheté le châssis roulant à Marseille et dans un premier temps faute de moyens un moteur R8 1100 avec pipe Ferry l’équipait.Je suis passé ultérieurement au 1255 Gordini.
Avec le recul du temps je constate combien cette monoplace avait des concepteurs de qualité avec les ex René Bonnet et Matra.
JP Beltoise a gagné le Mont Dore en Elina 1440.
Au cours de notre rencontre en 2010 à Arnay le Duc(21)il m’avait dédicacé une photo en me remerciant d’avoir roulé avec une de ses voitures(j’ai perdu la photo)!
Seulement 17 ont été construites.
Toujours génial votre blog.
François Bélorgey