Fabricant de caravanes, puis de petites voitures légères à quatre ou trois roues et moteur de motos, Berkeley, firme anglaise de Biggleswade, a construit 4100 voitures, de 1956 à 1960.

Dans l’ordre des naissances

Les caravanes

 

Berkeley est un des plus grands constructeurs de caravanes en Angleterre. Il est LE spécialiste de la construction polyester.

Les Berkeley à quatre roues

Sur les conseils de Laurence Bond, spécialiste de la traction avant, la SA 322 est fabriquée à 168 exemplaires. Tirant profit de son expérience, Berkeley innove et construit ses châssis sur la base d’un plancher en polyester renforcé par une structure en acier, ceci un an avant la sortie de la Lotus Elite.

C’est une traction avant à moteur de moto et empattement court.

Empattement, 1,80 m, longueur 3,10 m largeur 1,30 m, hauteur 1,05 m, moteur Anzani Excelsior deux temps, bicylindre refroidi par air, 15 CV, boite trois vitesses.

 

C’est une toute petite voiture, non dénuée de charme.

 

 

Son poids ? Seulement 274 kg.

La construction

Le plancher est en polyester, renforcé latéralement par des caissons en tôle.

 

Plancher et caissons de renfort permettent une construction légère et rigide.

 

Les triangles de suspensions avant.

 

La suspension arrière et son bâti tubulaire de fixation ; on ne peut pas beaucoup plus simple ! Inconvénient de ce système, il génère des variations importantes de carrossage, le remède : limiter le débattement.

 

Vue du plancher et de la suspension arrière.

 

Les caissons en tôles pliées et rivetées.

 

 

Un bâti tubulaire supporte le moteur et la suspension avant.

 

Voilà, prêts pour le voyage de noces !

 

Le plancher en fibre de verre.

 

Groupe propulseur

C’est un moteur de moto, Anzani Excelsior deux cylindres, deux temps à distributeur rotatif, 322 cc de 15 CV, 328 cc de 18 CV, puis trois cylindres 492 cc de 30 CV. Le refroidissement se fait par air, une Dynastar assure le démarrage et la recharge de la batterie. Les boites de vitesses sont à trois ou quatre rapports, avec marche arrière.

 

La transmission se fait par chaine via un différentiel. Le moteur est en porte-à-faux avant (vers la droite sur la photo).

 

Le support de boite de vitesses comporte des glissières chargées du réglage de chaine.

 

Le différentiel pont, notez le système de tension de chaine.

 

Le bâti support moteur et pont.

 

Le pont avant et son différentiel, avec les deux fixations de cardans.

 

Le pont et la prise de compteur de vitesse.

 

Différentiel, cardans et moyeux, freins à tambour.

 

Bien sûr, de nombreux « bidouilleurs » ont monté d’autres moteurs ! Ici, c’est un Honda CX 500 et sa transmission arrière, le berceau avant provient d’une Mini.

 

 

Pourquoi pas un bon Suzuki 1300 ?

 

Le moteur est un peu haut ? Pas grave ! Hop, un coup de disqueuse est le problème est réglé. En plus, cela améliore le refroidissement pour passer la puissance du quatre pattes grosses roues et ailes gonflées.

 

Sacrée gueule !

 

Berkeley a aussi monté le bicylindre Royal Enfield  692 cc 40 ou 50 CV selon les versions. Boite quatre vitesses, notez le carburateur Weber type automobile. Pour éviter le déjaugeage en virage ?

 

Le Royald Ennfield, la dynamo et la double chaine de transmission.

 

La gourde en fer blanc d’alimentation d’essence est provisoire, elle finira dans l’habitacle, whisky oblige ! Avec ses 50 CV et son petit 400 kg, la B 95 passe la barre des 160 km/h. Le magazine Motor cycle la décrit comme une voiture de sport fascinante, vive et économique !

 

Le gros Royald Enfield manque d’air, on agrandit la calandre.

 

Préparation du trois cylindres deux-temps et échappements accordés et les oreilles du pilote ?

 

Nous sommes chez les Anglais, donc ils montent le moteur de la Mini dans toutes ses versions possibles.

 

Bon, là aussi, le moteur dépasse du capot, vous connaissez la recette ! Hop disqueuse !

 

 

Un petit air de Jaguar du Mans.

 

Comme beaucoup de traction avant, la Berkeley lève joyeusement la patte, chez DB, ils disaient le « chien qui pisse ».

 

 

Après l’arrêt de Berkeley en 1960, des constructions sont reprises, y compris pour les pièces détachées.

 

Châssis tubulaire adapté au trois roues type T 60.

Ibis Berkeley

En 1980, en Nouvelle-Zélande, l’Ibis Berkeley renaît. Les berceaux avant et arrière d’Austin Mini ainsi que leurs moteurs sont installés, l’avant est modifié dans le style Cobra.

 

 

 

 

Bandit

Construite à seulement deux exemplaires ! Le moteur avant est un Ford quatre cylindres de 1000 et 1 300 cc. C’est une propulsion à quatre roues indépendantes. Empattement, 2,08 m, longueur 3,60 m, largeur 1,371 m.

 

Toujours la même technique, mélange de polyester et d’acier.

 

Trois roues T 60

Fabriqué à 1800 exemplaires, exonéré de certaines taxes,  on le décrit comme une voiture de sport à traction avant fascinante, vive et économique… ce n’est pas beau ça !

 

 

La stabilité en virage, c’est la question que tous se posent !

 

D’après des études techniques concernant la stabilité d’un trois roues type deux roues avant, il faut que le centre de gravité soit le plus en avant possible. La traction avant serait la meilleure solution pour un trois roues équilibré.

 

 

À comparer avec un trois roues propulsion et centre de gravité plus en arrière.

 

 

 

 

 

Toujours la même structure, mélange de polyester et de tubes, moteur Excelsior 328 cc.

 

Le coffrage en polyester de la roue arrière.

 

Le bras arrière, simplicité et légèreté.

 

 

L’arrière de la carrosserie est redessiné, certaines versions ont une petite banquette arrière.

 

 

 

 

La version trois roues est encore plus légère que la quatre roues.

 

Version coupé.

 

Une T 60 en pièces, le plancher en fibre, les caissons de bas de caisse et… trois roues.

 

Le châssis en tubes de l’Ibis Berkeley T 6, trois roues ; le plancher en fibre de verre est fixé sur ce support.

Beaucoup de clubs et d’associations dynamiques continuent de les faire vivre, pearsy.co.uk, berkeleycarclub.

Une association française, qui organise un rassemblement de bubble cars.