Née type 901, puis rebaptisée 911, qui est aussi le N° d’urgence aux États-Unis, numéro connu de tous. C’est une intervention de Peugeot qui a déposé le zéro entre deux chiffres qui est à l’origine du changement.
La 356 commence à dater, il lui faut une remplaçante, les études commencent en 1959.
De nombreux prototypes sont étudiés, ici le projet T7.
Après quatre ans d’études, en 1963, c’est la présentation de la 901.
Contrairement à la 356 qui utilisait beaucoup d’éléments de Coccinelle, sur la 911 tout est nouveau. La carrosserie a été dessinée par Butzi, le fils de Ferry Porsche.
Le moteur de quatre cylindres à plat est passé à six cylindres, toujours à plat, différents refroidissements ont été étudiés : air, eau, huile/eau. Finalement, c’est le refroidissement à air qui a été choisi ; distribution à simple ACT par rangées de cylindres. L’alimentation est assurée par six carburateurs Solex, la boite est à cinq vitesses.
Le train avant est un Mac Pherson, équipé d’une crémaillère en place, des bras tirés et du boitier de direction de la Coccinelle, les freins sont à disques.
Les premiers essais font découvrir une tenue de route très… hasardeuse ! Le lourd six cylindres, en porte à faux arrière, déséquilibre la voiture. Faute de mieux, on se décide de lester de 50 kg le train avant, comme sur une vulgaire 4cv Renault ou Cox. En complet désaccord, l’ingénieur responsable de la conception de la 911 préfère démissionner.
Sur ce dessin, on voit très bien le déséquilibre entre l’avant et l’arrière.
De nombreux essais sont effectués, les réglages de suspensions sont revus, les bras arrière sont allongés de 75 mm.
Tout au long de sa carrière, la 911 évolue, gagne puissance et tenue de route, pour se forger un palmarès formidable, le tout dans la symphonie inégalable du six cylindres. Mais elle gardera son fameux tableau de bord à cinq cadrans.
Parallèlement à la 901/911 boxer 6, une version simplifiée est aussi présentée, la 902/912, qui hérite du moteur boxer 4 de la 356. Moins chère, plus légère, moins déséquilibrée par le lourd six cylindres, elle se vend bien, notamment aux USA.
Les publicités de l’époque insistent sur son caractère polyvalent.