Porsche est une véritable légende de l’automobile, pas une compétition sans une Porsche au départ !
Une des Porsche les plus emblématiques des années soixante est le Spyder 550, dérivé de la 356 de 1949, elle-même dérivée de la Coccinelle créée avant-guerre par Ferdinand Porsche.
Les 356 – environ 78 000 construits – sont très bien adaptés aux rallyes. Avec le moteur en porte à faux arrière, leur agilité fait merveille, mais sur les circuits rapides, elle manque de stabilité.
Le développement du projet 550 se fait entre le projet 549 – la conception d’une transmission de camion – et le 551 – une étude de boîte de vitesses à trois vitesses. Contrairement à la légende, le chiffre de 550 ne fait pas référence au poids de la voiture. Wilhelm Hildon, responsable du projet, décide créer un modèle mieux adapté aux circuits de vitesses.
Le réservoir d’essence et la batterie sont à l’avant.
Le châssis de la 550 est constitué de deux tubes principaux, la traverse avant (provenance Coccinelle) est soudée. À l’arrière, Porsche a gardé la suspension dérivée de la Coccinelle et ses barres de torsion transversales.
Le 550 a été créé en 1953. Les types 550-01 et 02 sont des coupés à hard-top amovible.
Engagé au Mans 1953, le 550 1 500 S comme Spyder et son hard-top, plus compact que la 356 SL, il pèse une centaine de kilos de moins.
550 1954 : la Porsche type 550-05 Spyder est présentée pour la première fois au public lors du salon de Paris 1953. Elle dispose du nouveau moteur à quatre arbres à cames, le Carrera conçu par le Dr Ernst Fuhrmann. La boîte a quatre rapports et le différentiel est autobloquant.
Moteur type 547/2 à 4 cylindres à plat, refroidis par air, 1498 cc, bloc alu, 85 x 66, 2 ACT par rangées de cylindres. 110 cv/ , 7800 t/mn ; deux carburateurs ; boite 4 synchro, freins tambours. Une version 1100 cc est également programmée.
Dimensions : empattement: 2100 mm, voie avant: 1290 mm ; voie arrière: 1250 mm ; longueur hors tout: 3600 mm ; largeur totale: 1550 mm ; hauteur: 1015 mm ; garde au sol minimale: env 150 mm ; rayon de braquage 11 m.
Poids : à sec : environ 550 kg.
Les dimensions de la voiture restent compactes, la carrosserie, inspirée du Spyder 356, est affinée.
Malgré un potentiel sportif important et des lignes harmonieuses, la 550 Spyder ne remporte pas immédiatement un grand succès. Pourtant, il s’agit de la Porsche la plus performante de l’époque.
Pour démontrer la fiabilité et les performances de sa voiture, Porsche l’engage en compétition et notamment lors de la Carrera Panaméricana au Mexique, une course de 3000 km particulièrement exigeante. Les sponsors Fletcher et Telefunken sont mis à contribution. Pour gagner en vitesse, le siège passager est recouvert, le Spyder atteint alors sur certaines portions plus de 200 km/h ! La légèreté du roadster 550 est son principal atout face à ses rivales qui sont pour la plupart de grosses GT. Hans Hermann termine troisième. Les Porsche se classent ainsi juste après les Ferrari 3 litres d’usine au général et premières de leur classe 1500 cm3.
Entre 1953 et 1965, la 550 participe à plus de 370 courses, remporte 95 victoires scratch, auquel s’ajoutent 75 victoires de classe.
1955 : la toute nouvelle 550/1500 RS a été dévoilée. Le carrossier Wendler construit 69 voitures pour des clients privés, dont 33 pour le marché américain.
En 1956, le type 550/A avec un nouveau châssis multitubulaire plus léger et plus solide remporte une victoire retentissante à la Targa Florio devant des voitures beaucoup plus puissantes.
À partir de 1957, la Type 718, communément appelée la RSK Spyder, est encore plus performante, nouvelle suspension arrière par triangles à la place de la suspension oscillante de la Cox, carrosserie plus fine.
L’évolution du 718 RSK Spyder a continué jusqu’au début des années 1960, avec les RS 60 et RS 61.
Le spyder sort aussi en conduite centrale, ce qui lui permet de courir en F 2 de l’époque.
Le siège peut être monté au centre ou à gauche sans problème, tout est prévu !
LE COIN DE L’ ATELIER : LES RÉPLIQUES
De nombreuses répliques et reconstructions sont proposées, certaines utilisent la plate forme de la Coccinelle comme pour un banal buggy, d’autres fabriquent des châssis tubulaires copies des origines ou améliorés.
Quelques fabricants