Déverminage acte I — Lundi 12 février, le Didier Racing fait rouler sa 309 de rallye, sortie de révision, après une casse de la distribution. Comme j’ai la chance d’avoir un abonnement à l’année pour le circuit de l’Auxois-Sud, Didier me demande de la faire rouler.

Le thermomètre affiche 10°, un gros nuage noir passe rapidement, pas de pluie sur le Bora Bora de l’Auxois. La 309 : chaussée de Pirelli Zéro sur de belles jantes alu, suspensions baissées et durcies, arceau-cage, baquet et ceintures, la caisse est allégée et dépourvue d’habillage intérieur, le tableau de bord, complet, est d’origine.

Une superbe Alpine turbo est sur place, les traces laissées au sol à l’accélération en sorties de courbes sont impressionnantes, un dragster !

Déchargement de la remorque, mise en route et… arrêt ! Démarreur, cela toussote et… rien. On démonte les bougies, les nettoie ; Didier m’interroge : « As-tu branché la pompe électrique ? » L’oubli est vite réparé. J’enfile ma vieille carcasse dans le véhicule, tout en essayant de répondre à la question : « Faut-il que je mette le casque avant de descendre élégamment (ou pas) sur le siège ou après ? Telle est la question, dirait une version contemporaine d’un dramaturge anglais. Je ne suis pas mal installé au volant, ce qui est assez rare dans les Didier Racing (les réglages de sièges sont inexistants) adaptées à cet Apollon de l’automobile (?).

Découverte de la boite 5 extracourte (environ 150 km/h au maxi en 5) et du brutal et efficace pont autobloquant, heureusement la direction est assistée !

C’est un rodage ; juste une petite montée à 7000 t/min pour se rendre compte que le régime n’est pas franc. Plus inquiétant, petite pression d’huile, on refait les niveaux, ce qui améliore un peu (huile trop fluide ?). Zut, j’ai oublié de faire des photos.

Déverminage, acte II

Comme pour les grandes équipes de F 1, au Spirit aussi on dévermine en série. Mercredi 14 février. 14°. Jean Phi, le chef du Bora Bora de l’Auxois, nous reçoit. Cérémonie du café et prêt du totem (le gonfleur de pneus) pour la journée.

 

Premiers tours de roues de la Chose qui, venue au monde en trois roues et moteur 104, a évolué en quatre roues et moteur 2 CV. Changement de culasse à cause d’une bougie foirée et, bien sûr, une fuite d’huile typiquement 2 CV au tube de retour d’huile. Recette appliquée : moteur et suspensions de 2 CV sur un châssis tubulaire.

Grâce au totem gonfleur, les pneus sont à deux kilos, on y va… Le pédalier, lui, ne va pas ! Je cherche les pédales ; à modifier rapidement. Le moteur, équipé d’un allumage électronique, tourne correctement ; par sécurité, je changerai la pompe à essence. Les échappements sont aux normes environnementales.

Quelques tours ; un arrêt pour resserrer des boulons, vérifications, RAS. Pendant ce temps, deux motos tournent sur la piste, une BMW et une Kawasaki. Les régimes moteurs sont impressionnants (13 500 t/min). La BMW glisse de l’avant et, boum c’est la chute, heureusement sans dégâts ; pilote et moto sont indemnes.

La Chose reprend la piste, le comportement est sain. La maniabilité dans les S est bonne, mais la direction est beaucoup trop lourde, plombée par l’augmentation de la chasse causée par la suspension abaissée de la Deuche. À modifier.

Un peu de rythme et…. oups, plus de freins ! Le pied est parti se loger sous la pédale, résultat du freinage « trop tard » : un beau tout droit. La Chose fait connaissance avec le fameux gazon de l’Auxois apprécié par de nombreux pilotes. Bilan positif, mais des rectifications urgentes à faire, notamment le pédalier et la direction. Un retour en version à trois roues ? Pourquoi pas ?

La Chose roulera au prochain vendredi du Spirit, le 23 février, peut-être avec une carrosserie… En compagnie de ses copines motos, side-cars et protos ? N’oubliez pas de vous inscrire !