Une monoplace monocoque bien en avance sur son temps.
Fabriquée en 1949 par le Canadien Alvin Rhiando, qui avait couru sur racer 500 Cooper avec quelques succès, la Trimax ne possède pas de châssis tubulaire ; c’est une monocoque en feuilles de Dural, rivetées selon la technique aéronautique. Les réservoirs sont latéraux, elle peut accueillir différents moteurs : 500 – 750 et 1000 cc, tous d’origine moto, installés en central arrière. La transmission finale se fait par chaine vers un « pont arrière » sans différentiel.
La suspension reprend le principe Porsche ou… Coccinelle, avec des bras oscillants tirés et est assurée par des blocs de caoutchouc Metalisk. La direction est dérivée des cyclecars ; chaines et câbles actionnent les bras de direction, comme sur certains… bateaux, même pas peur !
Trop lourde, elle n’est pas à la hauteur des Racers « ultra light » de l’époque, mais c’est un bel exercice de style qui préfigure les futures formules monocoques, ce bien des années avant Lotus.
Technique de construction aviation pour la carrosserie en Dural brut.
Suspension avant inspirée de la Porsche ou de la Coccinelle, mais un seul bras au lieu de deux. D’après les traces de rouille, les bras doivent être fabriqués en acier… pas étonnant que la Trimax soit trop lourde !
La suspension arrière reprend le principe de l’avant : avantage, le carrossage reste constant.
Jantes en alliage léger, pneus de 15 pouces et freins à tambour.
La coque, avec ses doubles réservoirs latéraux et sa structure « avion » de renfort de tableau de bord.
La coque de la Lotus 25, la ressemblance saute aux yeux, n’est-ce pas ?
Le couple de tableau de bord participe à la rigidité générale. Le petit levier à droite du volant est la commande de boite de vitesses, on pousse ou on tire, c’est une boite séquentielle.
Après une longue immobilisation, la Trimax est vendue, la remise en état commence par un démontage complet.
Entièrement refaite, après une longue retraite.
Moteur JAP 500 cc, monocylindre à refroidissement à air, alimentation par mélange alcool/ricin/méthanol environ 45 cv.
La transmission à chaine, une première entre le moteur et la boite quatre vitesses ; une deuxième vers l’axe des roues arrière. Bien sûr, il faut tendre et aligner toutes les chaines.
Pour éviter les problèmes de désamorçage en courbe, le carburateur est équipé de deux cuves. Comme il n’y a pas de différentiel, il n’y a qu’un seul tambour de frein. Des flectors en caoutchouc font office de cardans.
- Fin prête pour rouler de nouveau.
Retour dans les paddocks.
Et ça roule.
Heu… presque !