Marc nous très gentiment envoyé la présentation de sa formule V ainsi qu’une explication de cette formule de course née dans les années 1967. Incroyable, ces formules continuent de courir dans le monde entier !
Cet article est un « copié-collé » de l’envoi de Marc.
« J’ai acquis cette voiture (en pièces détachées) en mars 2007. 3/3. Mon frère Guy et moi-même avons mené les travaux de restauration depuis octobre 2007 dans le respect de :
– la réglementation de la FIA pour les VHC (Véhicule Historiques de Compétition) Annexe K : arceaux de sécurité, réservoir, silencieux d’échappement ;
– du règlement européen de Formule V 1967 ;
– du manuel de préparation technique de Formule V de 1969.
Nous y avons consacré environ 180 jours de travail (120 à tous les deux, et plus de 60 jours pour Guy seul).
Le moteur d’origine a été remonté par Car Concept à Dijon.
Après restauration, elle a roulée à trois reprises à Charade : le 15 août 2008 (son baptême sur piste !) ; pour le 50 e anniversaire du circuit le 20 septembre 2008, et à une journée « Open » le 13 juillet 2009.
C’est une monoplace de Formule V construite en 1967 par Raymond Debure, ingénieur chez Matra (Armement) à Paris.
Elle a couru de fin 1967 à 1970 (le 9 août à Thruxton en Angleterre), date à laquelle elle a été remisée dans un garage au sous sol d’un pavillon en région parisienne. Le neveu de Raymond Debure l’a retrouvée telle quelle en 2006 (suite héritage).
Je l’ai acquise, en pièces détachées, à un premier acheteur qui avait entrepris puis abandonné sa restauration.
Elle est conforme aux spécifications d’origine c’est-à-dire monoplace tubulaire avec éléments mécaniques de la VW Coccinelle
Type 1 : train avant à barres de torsion transversales et bras tirés, train AR basé sur la boite de vitesse-pont-trompettes, moteur
4 cylindres à plat opposés (flat 4) en 1300 cc simple admission. Elle pèse 380 kg et délivre 55/60 cv environ.
C’est un exemplaire unique et ce type de voiture est rare en France, je n’en connais qu’une dizaine en France dans cet état.
J’ai reconstitué son palmarès.
La Formule V en France (Formula Vee en anglais, Formel Vau en allemand) est une monoplace d’initiation au pilotage sur circuit, imaginée en 1965 aux USA à partir d’éléments mécaniques de la VW Cox, au moment ou d’autres inventaient le « sandbuggy» sur les mêmes bases.
Elle est arrivée en Europe en 1966, où des championnats nationaux ont été organisés en Belgique, Angleterre, Allemagne puis en 1967 en France (coupe Maurice Trintignant), année du premier challenge Européen.
La Formule V s’est développée partout ailleurs dans le monde : Hollande, Autriche, Suède, Finlande, Irlande, Brésil, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud…
Des pilotes de Formule 1 comme Bruce Mc Laren, Chris Amon, Bob Bondurant, Elmut Marko, Jacky Ickx, Teddy Pilette , JP Beltoise, ou d’autres comme Jimmy Mieusset, Claude Bonnet (fils du père des DB), Henri Balas, ont effectués une partie de leur apprentissage avec elle !
En France la Formule V a été supplantée par la Formule France qui deviendra Formule Renault…avec le support massif de Renault, et le grand succès que l’on connaît.
Ce qui est remarquable c’est que la « Formula Vee » poursuit sa vocation de formule d’apprentissage au pilotage de monoplace de circuit en Angleterre, Irlande, USA, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud. Les spécifications d’origine (rappelées ci dessus)sont toujours les mêmes, mais avec certains composants plus modernes des VW type 2, 3, 4 : crémaillère de direction (à la place du boitier vis et galet), freins à disques AV et AR, moteur flat 4 1600 cc double admission (sauf moteur 1200 aux USA). »
Vue générale du châssis, bien dans la tradition des F Vee avec sa boite de vitesses en porte à faux arrière ; à noter les petits goussets de renfort
Contrairement à la Coccinelle où le moteur n’est fixé que par la boite de vitesses ,un support est fixé à l’avant du moteur ( comme sur les »Combi » )
Le carter d’embrayage est fixé »rigide » sur le châssis sans silent bloc, ce qui évite les déplacements de l’ensemble moteur boite et facilite le passage des vitesses.
Le berceau support de boite de vitesses, est modifié pour permettre une dépose plus facile, le nez de boite est lui aussi fixé »rigide »
Avant du châssis, fixation de la traverse de train avant, elle est boulonnée comme sur la Coccinelle
Le pédalier, 2 maitres cylindres de freinage avec réglage Avant /Arrière, l’embrayage est hydraulique , la position suspendue du pédalier facilite les interventions et réglages.
La partie avant, sérieusement construite, la colonne de direction à cardans, le boitier de la Cox est conservé.
Sur les F Vee, de part la position du moteur en »central arrière il faut créer un échappement, coudes et soudures représentent un joli passe temps! conformément aux règlements d’origine de Véé , un seul carbu.
Un petit capot arrière qui englobe le filtre à huile ,et le joli petit aileron viennent compléter le tout
Marc et son frère ont fait un superbe travail de reconstruction, respectant bien la philosophie de la formule Vee et les idées de Raymond Deburre son constructeur, chapeau messieurs.
Au Spirit Racer, on reparlera de Formule V, Jérôme a effectué ses premiers tours de circuit à Pouilly le 16 Mars au volant de celle qu’il a entièrement conçu et fabriqué. Voir sujet la Formule V de Jérôme, nous détaillerons sa construction et, personnellement, j’en ai une qui dort sur sa remorque attendant que je veuille bien m’occuper d’elle !
La Formule Vee est »un bon plan » pour celui qui veux se construire une voiture loisirs, facile à entretenir grâce à ses éléments issus des Coccinelles, le stock de épices neuves ou d’occasions est inépuisables.
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