Conçue par HM WAlters, la Jappic a été construite par la carrosserie Jarvis de Wimbleton en 1924/25, avec l’intention d’en fabriquer quelques-unes. C’est une minuscule voiture à deux places, animée par un moteur JAP monocylindre de 344 cc (74 x 80 mm). Elle participe aux courses de Brooklands en 1925, à son volant Walter bat le record du mile en classe J à 70,33 m/h, soit 112 km/h)
En 1926, le moteur est changé pour un JAP de 495 cc, puis le moteur 344 cc est remonté. Elle prend le nom Hawkes-Stewart et, pilotée par Mme Gwenda Stewart, elle roule à Monthléry. Malheureusement la voiture est détruite dans l’incendie de son garage.
Deux répliques sont reconstruites, une en Angleterre et l’autre en Nouvelle-Zélande.
Les débuts
Extraits de la revue Ligh Car and Cyclecar de 1925.
Silhouette basse et poids plume, 240 kg annoncés et deux personnes suffisent pour la lever !
Le moteur JAP est monté sur un bâti tubulaire, transmission par chaîne aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boite GS trois vitesses, freins sur les roues arrières uniquement, suspensions par lames de ressort et amortisseurs à frictions, les pneus de moto sont des 6,50 x 65.
Les performances, entre autres, le kilomètre lancé à plus de 113 km/h.
Les photos de l’époque
Mme Stewart à Monthléry, record du mile à 70,95 m/h.
Pas besoin de pont ou de lève vite, une personne grande (et musclée) suffit !
La reconstruction
1 ) Les plans
Il a fallu redessiner tous les plans, en partant des photos ou de catalogues d’époque.
L’empattement est de 2,28 m et la largeur de la carrosserie est inférieure à 70 cm.
Fabrication des pièces spéciales.
2) Le châssis, construit en bois lamellé collé.
Gabarit pour le cintrage du lamellé collé.
Le châssis en frêne est renforcé par des plaques métalliques ajourées.
Démonstration de la légèreté.
C’est une biplace… très étroite, pas un SUV !
3 L’installation du moteur JAP.
Le moteur et posé sur deux traverses tubulaires, fixées dans le châssis en bois. Des contre-plaques renforcent le tout.
La boite de vitesses séparée est à trois rapports.
Il a fallu tout reconstruire, ici le pédalier.
4) Les suspensions
L’essieu avant rigide, à noter, la direction très directe, comme un kart.
Le pivot, entièrement usiné dans la masse.
Les amortisseurs à levier, tarés et réglés au banc.
Le train avant est guidé par les demi-lames de ressorts.
Détails.
5) Le Pont arrière.
Transmission par chaînes, sans différentiel.
L’ensemble du train arrière et ses renforts.
La carrosserie
Jolie maquette au 1/5, avis aux amateurs, qui se lance ?
Traçage, découpe et assemblage des gabarits en bois.
L’ensemble est retourné pour fabriquer le dessous de la carrosserie.
Mise en forme des feuilles d’alu.
Au fond de l’atelier, la roue anglaise qui permet de former les feuilles d’alu.
Les leviers de commande de boite et freins à main sont à l’extérieur de la carrosserie.
Aménagement du poste de pilotage légèrement décalé, notez le rivetage à l’ancienne. De quand datent les rivets tubulaires modernes genre pop ?
La sauterelle sur ses roues.
Posée comme une sauterelle sur le gazon.
La Jappic a participé au cinquième vintage revival à Montlhéry en mai 2019.
Roulage et un pilote constructeur heureux, ça se comprend !
Vous aimez la Jappic ? Le Spirit vous en offre deux pour le prix d’une !
Même le demi-volant est refabriqué à l’identique.
Détails du frein à main sur les roues arrière et du levier de passage de vitesses.
La montre fabriquée pour le pilote de la Jappic.
La Jappic inspire les artistes (auteur inconnu).
Magnifique dessin de Stefan Marjoram
Les liens : voir la page FB
Guy, tu nous surprendras toujours par l’originalité des sujets traités.
Reportage très complet avec beaucoup de photos montrant tous les détails
et la construction de cette auto.
Merci encore à toi.
Énorme , quel beau reportage et quel artiste , l’essence de la course automobile dans cette JAPPIC ,comment la voir physiquement?