Ni autos, ni motos, les trois roues ont une place à part. Certains détracteurs les accusent même de cumuler dans un même engin tous les défauts d’un deux et d’un quatre roues. Les plus connus sont les Morgan anglais et leurs cousins français, les Darmont.
Pour Morgan, tout a commencé en 1909 avec une version monoplace, rapidement suivie d’un biplace.
Biplace version course.
Le Darmont, fabriqué en France sous licence Morgan.
Le Red Morgan, type Super Aéro, qui a participé à sa première course à Brooklands le 16 aout 1930, continue de courir, équipé de différents moteurs selon les catégories de course, du monocylindre au V Twin y compris à compresseur. Une longévité exceptionnelle !
En 1984, on le retrouve aux USA, puis il revient en Grande-Bretagne où il est remis en état.
Caractéristiques techniques du Red Morgan Super Aéro en 1930
- moteur JAP JTOR, refroidissement à air 80 x 107 mm 1084 CC, taux de compression 6.5/1, deux soupapes par cylindre, culasses en bronze, deux carburateurs Amal de 30 mm, allumage magnéto Lucas.
- Dimensions : longueur hors tout 2 990 mm, empattement 2 200, voie 1470, hauteur 910 mm, garde au sol 114 mm, poids 439 kg.
- Pneus Avon 3,50 x19 à l’avant et 400×19 arrière.
- Transmission par chaines et deux rapports.
- Vitesse maxi 103 m/h (165 km/h) en 1936.
Des trois roues en course dans toutes les catégories.
Technique de conduite et rôle du passager.
Deux roues sur trois au sol.
Le coin de l’atelier
Comment c’est fait un Morgan ou un Darmont ? Bien sûr c’est trois roues, un châssis très léger et simple en tubes manchonnés, le moteur est fixé en porte à faux devant les roues avant sur un bâti, un embrayage puis un arbre transmet le mouvement à la roue arrière, un renvoi d’angle et deux chaînes sont reliés à la roue. Pourquoi deux chaînes ? C’est à cause du changement de vitesse qui est inspiré du système dérailleur de vélo, on crabote un des deux pignons, pas de boite de vitesses ni de marche arrière, tout au moins pour les premiers modèles.
Le renvoi d’angle, le châssis minimal.
Vue générale, le Morgan est une propulsion à moteur avant, la suspension arrière est assurée par des lames de ressort.
Le train avant Morgan, toujours d’actualité, le système à coulisseaux est toujours monté sur les Morgan quatre roues d’aujourd’hui.
Pour les constructeurs amateurs, le plan du système Morgan, un avantage, pas de variations de carrossage et excellent guidage, mais peu de débattement et usure rapide.
La transmission arrière et ses deux chaînes.
Envie de construire une réplique ou une réduction type Cyclekart, voilà le plan. Attention, c’est en pouces (1 pouce = 25,4 mm) !
Mais il n’y a pas que Morgan ou Darmont au paradis des racers trois roues.
Après la Deuxième Guerre mondiale les 3 roues continuent de battre des records, on a même envisagé une formule de promotion le 500-3. Maintenant ils participent à des courses historiques pour le grand plaisir des spectateurs, comme ici au Grand Prix Notre Dame.
À suivre.
Superbe site et photos sur les cyclecars dont j ai toujours été enthousiaste , j ai rendu visite en son temps à David Low ( lomax ) pres de Birmingham ,,,,