Un plateau bien garni avec les F 1 – F2 -F 3, Formules junior,Gt, Touring Car et météo exceptionnelle pour cette édition 2018. Et, rondelle de citron dans la limonade, le Spirit Racer Club dans la course avec notre Stig, Jean-Luc et sa fidèle MGB Joséphine, engagé en British Racing, tout comme l’an dernier.
Après les formalités administratives, bête noire de Jean-Luc, une petite séance d’essais privés histoire de se remettre dans le rythme du circuit. Fidèle à ses habitudes, l’ensemble pilote et voiture se déplace par la route, pas de remorque encore moins de semi-remorque ! Outils, bidons d’essence, cric, fauteuil de camping, bâche, bouteille d’eau et petits gâteaux sont « rangés » dans le coffre, comme lors d’un départ de vacances des années soixante. La roue de secours (budget) brille par son absence qui est palliée par une bombe…
Essais chronos de qualification : comme l’an dernier, Jean-Luc ne peut que constater son manque de puissance dans la longue montée devant les stands. Il plafonne à 180 km/h là où certains ont au moins 30 km de plus. Une fixation d’aile avant se détache… arrêt de la séance avec un temps de 1’43 » 824 »’. C’est mieux que l’an dernier d’après Jean-François, chronométreur officiel du team.
Retour à la maison (à une demi-heure du circuit) et réparation de l’aile. De retour au circuit le samedi matin, les freins se révèlent bruyants… plaquettes HS. Sauvé ! un vieux jeu de plaquettes, redécouvert dans le bord… heu, le stock devient, comme par miracle, bon pour le service.
Première course, durée 30 minutes. L’équipe, accrochée aux grillages des stands, est rassurée, le premier tour s’est bien passé. Peut être une place de perdue, mais notre Stig adopte un rythme régulier et sans fautes. Il fait craquer ses deux principaux rivaux. La MG bordeaux et blanc lâche la première et il « achève » la TR4 jaune en fin de course, suivant à la lettre les consignes de Jean-François : Celui qui est devant, tu le rattrapes et celui qui est derrière, tu le sèmes. «
De retour chez lui (toujours par la route avec la MG), Jean-Luc découvre un autre jeu de plaquettes, pas si usé que ça. Changement effectué le dimanche matin, vérif » des niveaux, OK, c’est bon. La pression des pneus est légèrement réduite et c’est le départ pour la course du dimanche. Particularité, il faut s’arrêter au moins une minute au stand ce qui, compte tenu de la vitesse limitée en pit lane, équivaut à un arrêt de 1’ 19 au total, sous peine d’un stop-and-go de 40 ». Traumatisé par notre erreur de l’an dernier (nous avions relâché les fauves 2 secondes trop tôt et Joséphine avait dû faire le stop-and-go), le staff, sous les ordres de Pau Line, discute de la durée de l’arrêt. La décision est prise, ce sera 1′ 04″ d’arrêt, l’aval est donné par Jean-François et le pilote.
Alerte ! Nous n’avons pas de panneau de signalisation ! Une grande ardoise en carton est habillée d’un beau numéro 6 noir et d’une flèche scotchée. Prégrille, notre pilote est concentré, tour de chauffe, puis départ lancé, tout va bien. La bagarre recommence avec la MG et la TR4. Jean-Luc compense son manque de vitesse dans la longue montée face aux stands par un freinage très (trop) tardif en fin de ligne droite. L’équipe est inquiète, plus de Joséphine, drapeau jaune et safety car ! Jean-François part se renseigner, la No 6 n’est plus sur le transmetteur aie aie aie ! Pas d’ambulance envoyée, c’est au moins ça ! Miracle, la revoilà! Notre Joséphine roule. Deux tours de retard, nous sommes dans la fenêtre de ravitaillement, panneautage, Jean-Luc s’arrête : Je suis sorti dans les graviers dans le grand droit, enlisé, c’est le tracteur qui m’a sorti, pas de dégâts à l’auto. Ça, c’est la version du pilote, mais sachant l’amour de Jean-Luc pour les plages de la côte atlantique, pris d’un accès de nostalgie subite, n’a-t-il pas voulu emmener Joséphine en vacances sur le sable (ça, c’est ma version) ?
1’04 » d’arrêt Pau Line relâche papa Jean-Luc avec l’injonction de respecter la vitesse dans la pit lane. Sagement il respecte les instructions à la lettre (total de l’arrêt 1′ 31″), nous avons été trop prudents.
La No 6 repart à son meilleur rythme et aligne des tours très rapides 3 à 4 secondes plus vite que son « ennemie » la TR4 jaune, mais avec deux tours dans la vue, c’est plié !
Coup d’œil sur les autres courses.
Les belles barquettes.
Touring Cars : meilleur tour Mustang : 1’37 » 902 — Cortina : 1’39 » 253 — Mini : 1′ 41 » 867. On parle de 150 CV sur les Minis.
Endurance : des voitures modernes très (trop) complexes à utiliser, nécessitant beaucoup de maintenance. Meilleur temps absolu du week-end pour l’Oreca LMP2 : 1′ 14″ 940.
Les Formules Juniors : meilleur temps, Brabham BT 6 : 1′ 31 » 718. La plus rapide des moteurs avant la Stanguellini, 1’43 » 48, les cinq premières voitures dans la même seconde !
L’émotion du week-end, l’envol de Roger Wills, sans mal pour le pilote.
F 3 malheureusement équipées de silencieux, 26 monoplaces au départ. meilleur chrono 1.29.689 152kmh de moyenne
Les F 2 : meilleur tour en 1′ 17″ 105 soit 177.420 kmh de moyennne par une March 772 2000cc.
F1 : meilleur tour par la Ligier JS 11: 1.12. 857 plus de 173 kmh de moyenne . Il y a 41 ans, en 1977, Mario Andretti sur Lotus tournait en 1′ 12 » 21 ! mais je crois que le record absolu est aux environs des 1′ 05 par Jabouille. Les spécialistes du circuit de Dijon à vos archives ! Encore en super forme les vieilles gloires, à signaler la grille de départ de la seconde course de 1 F est inversée, les premiers partent les derniers, bon pour le spectacle !
Ce super week-end fut aussi l’occasion de faire le plein de photos « techniques », utiles pour les constructeurs amateurs. Vous les retrouverez bientôt dans un article sur Spirit Racer Club.
Reportage à voir sur News d’anciennes.
Photos : News d’Anciennes, Ducou 21, Jean-Luc Audry, Manu Audry, Guyecar.