Entre le bois et l’automobile, c’est une vieille histoire amour, depuis les premières voitures, qui n’étaient que des charrettes en bois plus ou moins motorisées. Dans le domaine de la voiture de course, le bois, ou plutôt le contreplaqué a aussi ses partisans. L’amélioration des colles et la sélection des bois associée aux expériences de construction aériennes pendant la Deuxième Guerre mondiale, en particulier pour la construction du fameux bombardier Mosquito, ont permis la fabrication de voitures performantes.

 

Construction de carrosserie à la main, la structure en bois sert à fixer les tôles, on peut parler d’ébénisterie. Le châssis est en acier.

 

Morgan, un des seuls constructeurs de voitures neuves à continuer cette fabrication traditionnelle.

 

 

Cyclekart carrosserie en contreplaqué posée sur un cadre en tubes, certains fabriquent le châssis en bois

 

Horseless carriage replica des premières Ford, carrosserie en contreplaqué de 15 mm posée sur un petit châssis tubulaire à moteur de tondeuse.

 

Le contreplaqué permet des constructions rapides et économiques !

 

Prototype de tricycle en bois, à signaler, la propulsion électrique via… une perceuse sans fil.

 

 

Carrosserie en osier tressé.

 

Des ébénistes de talent construisent toute la carrosserie en bois.

 

 

L’ingénieur Franck Costin (1920 1995) est le spécialiste des monocoques en contreplaqué collé, mais c’est aussi celui des carrosseries aérodynamiques. Il a dessiné plusieurs Lotus, la VIII, l’Eleven, l’Élite, mais aussi la Vanwall de F 1, des Maserati, des Lister Jaguar, avant de s’associer à Jem Marsh et de dessiner les Marcos, jusqu’en 1969.

 

Franck Costin : ingénieur issu de l’aviation, il a travaillé à la conception du bombardier de Havilland pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

La fameuse Lotus Eleven à l’aérodynamisme parfait, dessinée par F Costin.

 

Les Anglais ont construit le de Havilland et aussi des planeurs ultras légers en contreplaqué.

 

Oui, c’est bien du contreplaqué collé !

Marcos

1960, création de la Marcos avec Jeremy Marsh, surnommé Jem, ingénieur motoriste et pilote, associé à Fr. Costin.

 

Surnommé Ugly Duckling (le vilain petit canard) moteur Ford 1000 ou 1100 et châssis en contreplaqué signé Costin, poids réduit et esthétique… particulière.

 

Le grand pare-brise est imposé par la taille du pilote J. Mash au gabarit de basketteur ! Dommage parce que sans le toit, elle est belle. La Marcos fut aussi conduite par Jackie Steward, entre autres.

 

Franck Costin devant le premier châssis en contreplaqué.

 

Fabrication du châssis collé.

 

Après beaucoup de recherches, notre enquêteur a découvert l’épaisseur du contreplaqué des coques de Costin, c’est du 5/8 de pouces, soit environ 15 mm.

 

La colle, c’est de l’Aerolit…

 

Version à ailes papillon Gulwing, les sièges sont fixes, c’est le pédalier qui est ajustable.

 

Malgré le système d’ouverture, l’accès à bord reste difficile.

 

Toujours une recherche aéro.

 

 

Costin Amigo, toujours à châssis bois, moteur Vauwhall deux litres.

Vues du châssis en contreplaqué collé, une structure en petits tubes supporte les suspensions et le moteur.

 

 

Barquette Costin Nathan, équipée du moteur Hillman Imp 1000 cc, 95 CV et 400 kg.

 

 

 

 

 

 

Blueprint, oui, pas d’articles Spirit sans plans ! La barquette Costin Nathan, la partie centrale de la coque est en contreplaqué et les berceaux avant et arrière en tubes.

 

 

 

 

 

 

 

Dérivée de la Costin Nathan, la Moynet XS  des 24 h du Mans 1968 utilise le châssis de celle-ci, mais elle est équipé d’un moteur Simca 1200 cm3.

 

 

La structure tubulaire supporte ici une suspension avant Triumph.

 

Le tableau de bord participe à la rigidité de la coque.

 

Version à moteur arrière de la Costin Nathan GT ou Astra.

 

 

 

Sublime Marcos GT, différents moteurs l’équiperont, des Ford, des Volvo et même des V8.

 

 

Les monoplaces Costin proto, fabriquées en 1967.

Le moteur est un Ford Cosworth FVA de 210 CV à 8000 t/min.

 

Châssis coque en contreplaqué collé, une structure tubulaire supporte les suspensions avant et arrière.

 

 

Pare-brise aérodynamique sur la Protos, pilotée en son temps par Éric Offenstad et Pedro Rodriguez, qui testera (involontairement) la solidité de la coque lors d’un gros crash au GP du Mexique.

 

Mac Laren F 1 M 2 A, la première Mac Laren de F 1 utilise un sandwich de balsa et de feuilles d’alu, la Maillite.

Monocoque en « Mallite » qui est une feuille de balsa, renforcée par deux feuilles d’aluminium collées, conçue au départ pour les revêtements intérieurs d’avion, c’est ce qu’a choisi Robin Herd pour construire la première Mac Laren de F 1.

 

La Mallite est légère, solide, mais difficile à cintrer et sa réparation est délicate ! Pour la M 2 B suivante R Herd ne gardera la Maillite que pour l’intérieur de la coque, l’extérieur sera en feuilles d’aluminium classique.

 

Les réservoirs en caoutchouc sont insérés dans les flancs, le moteur est un V 8 Ford.

Aviation, le contreplaqué collé est utilisé en aviation légère d’acrobatie, preuve de la solidité des assemblages.

Avion d’acrobatie CAP 10 construit en contreplaqué collé.

 

Construction tout bois.

 

 

 

Bateaux

 

Les bateaux en bois, ce n’est pas une nouveauté, mais beaucoup de constructions légères individuelles sont en contreplaqué collé à l’époxy.

 

L’avenir ?