Le circuit de Charade, décrit par Stirling Moss comme le plus beau circuit du monde de l’époque, fête ses 60 ans ! Motos de GP et F 1 y ont couru, faisant rêver plus d’un spectateur ! Marc en faisait partie ; il y a découvert la formule 1 le 1er juillet 1972 et y a été contaminé par le virus du sport auto. Rappelons que le seul antidote efficace est la lecture des règlements de la FFSA !

Quant à Marc, après l’acquisition d’une première, puis d’une deuxième Formule Vee et son implication dans le club formule V, il réalise son rêve avec une Lancia Stratos peaufinée par Patrick le mécanicien et réglée chez Vaison Sport, il roule sur le mythique circuit à l’occasion des Charade Heroes. Il nous relate ces moments.

« Tout commence dès le vendredi 14 septembre par une (longue) séance de prise de vues sur le circuit de Charade suivie d’une interview de Jean-Paul un ami journaliste du groupe LVA-La Vie de l’Auto, pour un article à paraitre dans Auto-Retro d’octobre prochain.

Le lendemain samedi 15 septembre participation en équipage, avec une trentaine d’autres voitures sélectionnées pour le rallye touristique sous la houlette expérimentée de Jean-Claude Mathieu, Président de l’Écurie Auvergne :

– départ de la Maison des Sports de Clermont-Ferrand ;
– route vers Charade et parcours de l’ancien circuit (villages de Manson, Golf de Charade, Gravenoire…) ;
– route des Fromages d’Auvergne : Aydat, La Cassière, Murol, Lac Chambon ;
– montée du col de la Croix St Robert sur le somptueux parcours de la course de côte du Mont-Dore ;
– pause déjeuner au Mont Dore devant les Thermes ;
– remontée de la vallée de Chaudefour ;
– poursuite de la route des Fromages d’Auvergne La Bourboule, Murat-Le-Quaire, Rochefort Montagne, Orcival, les 4 Routes, Col de la Moreno, Laschamps, Manson, Charade (regroupement) ;
– trois tours du nouveau circuit derrière un rapide “pace car” censé calmer nos velléités ;
– pot de l’amitié dans les locaux de la Classic Racing School, merci à Julien et Morgan, les animateurs ;
– retour à la Maison des Sports de Clermont-Fd pour mise à disposition de la Stratos pour l’exposition statique ;
– diner amical réunissant les participants et les organisateurs avec un exposé “mémoire et anecdotes du sport automobile” par Pierre Dupasquier (directeur du service compétition Michelin durant 40 ans).

Retour à Clermont-Fd le vendredi 21 septembre pour notre installation dans le paddock de Charade. Après le passage des contrôles administratif et technique nous consacrons un moment à bichonner la Stratos, coller les No de course : le 13 du plateau Louis Rosier dédié aux GT et barquettes.

Samedi 22 septembre
– 9 heures : premier roulage ; j’avoue une forte émotion : retrouver Charade, le circuit, la concentration, le bruit mélodieux du V6, le volant, le pédalier… La piste est humide par endroits. Inséré dans un groupe adoptant une cadence comparable, je ne force pas et je prends mes repères…

– 14 h 30 : il fait très beau pour le deuxième roulage, j’ai décidé (dans ma tête) d’élever le rythme… La Stratos répond bien : accélération, freinage, toutefois il faut garder ferme le volant dans les grandes courbes après que j’ai décidé de la trajectoire (empattement court). Dans les deux S du haut du circuit, je me cherche un peu, car la Stratos, voiture de rallye joue la glisse des 4 roues… Dans l’avant dernier tour, dans l’épingle Marlboro, je place mal mon pied doit au freinage et malencontreusement je maintiens appuyé l’accélérateur : la puissance du moteur l’emporte sur les freins, mais les roues avant conservent leur pouvoir directionnel et je réussis à ne mettre que les roues à gauche dans le bac à sable… !  Nous attendons la dépanneuse en spectateurs.

Dimanche 23 septembre
– 9 heures : la session se déroule bien : j’assimile de mieux en mieux la Stratos…
– 15 h 45 : avec Patrick, mon complice mécanicien, pour ce dernier roulage. Tout y est : beau temps, piste impeccable, ambiance au top ! J’ai de très bonnes sensations, les tours s’enchaînent… À ma mesure, je rattrape et double plusieurs voitures quand je veux et où je veux, certes je suis doublé par deux barquettes et une Porsche RS…

Je suis comblé !

Ce que je retiens
– cette Stratos est une pure voiture de course qui se pilote, pas une voiture bardée d’assistances électroniques qui se conduit comme un robot préprogrammé… Pour ceux qui avaient pu être là, amis et famille, passionnés de voiture et/ou de compétition auto ou pas, vous m’avez fait un énorme plaisir et j’espère avoir pu vous faire partager mon enthousiasme,
– pour ma part j’ai beaucoup apprécié tout l’événement dans son ensemble  ;
– la présence de véhicules historiques (coup de cœur pour les Ferrari de David Piper) et quelques contemporains, de personnages connus ;
– le témoignage concret d’épopées sportives et industrielles (Michelin, Ligier, Ferrari, Porsche) ;
– mais aussi le lien avec l’avenir et au travers la présentation de la poursuite des innovations en matière d’énergie (électrique, hydrogène…), de design, et par l’approche de Michelin pour le pneu du futur, je cite : “En soi, ce n’est pas un pneu, mais une solution de mobilité d’avenir”.

Effectivement la voiture devient une solution de mobilité parmi d’autres, mais des manifestations comme Charade Heroes nous aident à rappeler d’où nous venons et ce que l’automobile a apporté au XXe siècle.

Bravo à Claude Michy et son équipe pour la conception et l’organisation de cet événement. »

Merci à Marc pour ce témoignage, il ne viendra pas rouler avec nous à Pouilly-en-Auxois le vendredi 5 octobre pour cause de courses de Formules Vee en Allemagne, tout comme Christian qui, lui, sera à Nogaro avec sa Formule Monomille.

 

 

H. Pescarolo et la Matra, toute une légende !

 

La Matra 530, le début d’une histoire au Mans.

 

L’organisation annonce cette Talbot comme étant celle des 24 heures du Mans pilotée par les Rosier père et fils… euh monoplace et sans phare ! petite erreur, mais à l’époque une même voiture était carrossée en monopost0 ou biplace course, reste un bel hommage à un pilote clermontois.

 

 

Les Ferrari… vertes de D Piper.

 

Sir J. Steward, très disponible.

 

Maestro Agostini, toujours bon pied bon œil.

 

Charade fut un grand circuit moto.

 

La Stratos de Marc au Mont-d’or pendant le Rallye.

 

La Stratos sur le circuit, pari tenu.

 

En pré-grille : séquence émotion pour Marc.

 

Il y avait quand même un Racer Panhard, malgré le peu d’engouement des organisateurs pour ce genre de voitures, il roulera à Nogaro les 6/7 octobre et au GP de Limoges les 20/21 octobre, avec quelques autres racers. Christian, je pense que tu vas devoir changer de clic-clac Kodak !

À voir, un reportage dans News d’Anciennes.