En 1963, la nouvelle règle de la CSI sur les Grand Tourisme prévoit une sous-catégorie Expérimentale depuis 1962. Cette dernière autorise un proto à courir en GT, à condition d’être équipé d’éléments de série, comme la roue de secours : c’est dans cette brèche que va s’engouffrer Lola.

Au début des années 60,  Lola petite marque anglaise, créée et dirigée par Eric Broadley, est spécialisée dans la construction de voitures  destinées aux courses de Club, et des formules Junior. C’est en janvier 1963,  au Racing Car Show de Londres, qu’a lieu la présentation de la Lola Mk6 GT.

Surbaissée, compacte, moderne, avec son moteur arrière central, elle bouleverse le concept de la GT classique, un châssis monocoque, en tôle d’acier pour le 1er prototype, en feuilles d’alu ensuite.  Un bâti tubulaire à l’avant supporte le radiateur et les suspensions. L’ensemble moteur-boîte est boulonné sur la monocoque,  la boîte Colotti est à quatre vitesses, la suspension adopte les triangles superposés. Malgré le gros V8 «Ford  Indy », la voiture ne fait que 3,91 m de long : c’est plus court qu’une formule Junior !

La carrosserie en polyester  est l’œuvre de John Frayling, très compacte, elle est dessinée au plus près de la mécanique. Les porte-à-faux avant et arrière sont réduits au strict minimum. Les portes échancrent le toit, ce qui assure un net avantage dans les courses d’endurance où les changements pilotes doivent se faire très vite. Le moteur est alimenté en air par une prise centrale taillée dans le toit, juste derrière le pilote, l’arrière est tronqué net.

Moteur V 8 Ford, bloc et culasse fonte, culbuté  2 soupapes par cylindre,  4.700cc , 101×72.9 m, 4 carburateurs Weber  puissance d’environ  400 cv.

Boite pont Colotti à 4 rapports non synchros, c’est la seule qui peut passer le couple du V8!

Suspensions classiques par triangles superposés, combinés resssorts /amortisseurs, barre antiroulis direction à crémaillère, 4 freins à disques pleins.

Empattement 2,356 m,  voie avant 1,30m, voie arrière 1,30 m,  longueur 3,90 m, hauteur 1,016 m  (ou 40 pouces).

Poids 950 kg, vitesse maxi 290 km/h

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24 h du Mans 1963.

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Malgré son gros V 8, la Lola est compacte, sans ailerons.

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l’arrière tronqué et les feux de Ford Cortina.

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Malheureusement la boite Colotti est très difficile à manœuvrer (pas de synchros) le pilote loupe une vitesse au S du Tertre Rouge, la course est finie.

 

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Sur cet éclaté, on voit bien la construction de la coque formée de deux caissons latéraux,qui renferment les réservoirs d’essence et les bâtis tubulaire avant et arrière, le radiateur d’eau est à l’avant.

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Une structure en tôle fait office d’arceau de protection pour le pilote.

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Le Blue Print de la Mk 6.

Ford cherche un partenaire pour construire une voiture capable de gagner les 24 heures du Mans, le 1er août 1963, le contrat est signé, en septembre la Lola MK 6 réparée reprend des essais à Monza, une seconde voiture est expédiée aux USA pour y être examinée par les ingénieurs de chez Ford.

L ‘histoire de la fabuleuse Ford GT 40  commence… sans Eric Broadley, étouffé par les contraintes technocratiques imposées par Ford,  il quitte le projet fin 1964 et dessine  »Sa » fabuleuse Lola T 70 présentée en janvier 1965.