Le cyclecar, engin exempté d’impôt qui pèse 350 kg au maximum et dont la cylindrée est inférieure à 1100 cm3, est particulièrement économique. Pour beaucoup, c’est un moyen d’accéder à l’automobile. De nombreuses entreprises, ateliers artisanaux ou même des particuliers en fabriquent.

Voilà ce qu’écrit Wikipédia : « un cyclecar ou cycle-car est une catégorie de voiturette légère de 3 ou 4 roues, de moins de 350 kg, et 1100 cm³ maxi, fabriquée essentiellement en Europe et en Amérique du Nord de 1910 à 1930. Ce type de véhicule économique était soumis à un régime juridique et fiscal spécifique avantageux. »

La France sort de la Première Guerre mondiale, l’industrie cherche de nouveaux débouchés. Tous les Français rêvent d’automobile. L’État veut promouvoir la voiture populaire et inclut dans la loi de finances du 30 juillet 1920 la réglementation sur les « cyclecars ». Elle réduit à 100 francs la taxe annuelle sur cette catégorie de voitures, qui sont ainsi moins taxées que les véritables automobiles. Pour entrer cette catégorie, un cyclecar doit répondre précisément à certains critères, dont voici la définition officielle :
– un véhicule automobile à trois ou quatre roues ;
– de deux places au maximum ;
– de moins de 1100 cm3 de cylindrée ;
– poids maxi 350 kg à vide, sans accessoires, c’est-à-dire sans phare, démarreur, roue de secours, etc.

Des fournisseurs spécialisés proposent les moteurs, transmissions, essieux, châssis, ce qui permet à des petites usines, artisans ou « constructeurs sans patente » d’en construire. La presse en parle, des plans sont vendus, le service des mines de l’époque les immatricule sans difficulté (c’était il y a 100 ans !). Amilcar, Salmson, Peugeot, Mathis les fabriquent à la chaine.

En 1920, 814 cyclecars sont enregistrés, 29 542 quatre ans plus tard. Puis la taxe augmente, c’est le déclin du cyclecar, les tricyclecars s’en tirent un peu mieux, du fait de leurs performances sportives.

L’album photo

 

Le cyclecar a minima, trois ou quatre roues à rayons, un châssis en bois ou en tubes, un petit moteur de moto, une transmission par chaine ou courroies et roule ma poule…

 

Exemple de cyclecar artisanal.

 

Châssis tubulaire, essieux rigides, moteur de moto, transmission par chaine, recette classique que chacun modifie à sa guise.

 

 

Quelques marques

Monet & Goyon

 

 

Benjamin

 

 

Amilcar

 

 

 

Pour les constructeurs amateurs, le plan. À noter, la largeur intérieure de l’habitacle 760 mm ce qui favorise l’intimité…

 

La presse en parle

 

 

 

 

 

 

 

Le Micron

 

 

 

 

 

Elfe

 

 

 

Prenez le temps de comprendre le système de la direction, à chaine et renvois, le tout pivotant sur un axe central !

Charme et séduction…

 

Moins de charme et de séduction !

 

Un cyclecar, ça a du chien !

 

 

 

 

Cyclecar traction avant.

 

Les cyclecars participent aux rallyes routiers.

 

 

 

 

 

 

 

Senechal, l’un des meilleurs.

 

 

Un constructeur sans patente.

Les châssis en lattes de bois

Pas de suspensions, ce sont des lattes de bois (frêne) qui, par leur souplesse, font fonction d’amortisseurs ; il n’y a pas plus simple.

 

 

 

Vous pensiez que les cyclecars étaient réservés aux petites gens ? E. Bugati et le roi des Belges prouvent le contraire

 

 

 

 

Sima-Violet

 

 

Le moteur bicylindre à plat du Sima-Violet fait penser à un moteur de 2 CV, une idée de construction de réplique ?

 

Carrosserie fuselée en toile cirée tendue sur des baguettes de bois, transmission par chaine, roues étroites à rayons, tout y est, c’est un cyclecar pur jus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salmson

 

 

La largeur intérieure est d’environ 80 cm, ce qui explique le décalage des sièges.

 

 

 

Appel, contre-appel et contre-braquage, passager qui subit, rien n’a changé en sport auto…

 

Mathis

 

 

 

Bédélia

 

 

Deux places en tandem, transmission par une grande courroie sur le côté de la carrosserie.

 

Monoplace à moteur de moto sur le côté.

 

Les transmissions par chaines sont courantes dans le monde du cyclecar.

 

Châssis métallique, profil en U.

 

Cyclecar sans moteur, propulsé par un système de levier, c’est écologique et ça plait au monsieur en chapeau melon.

 

Pourquoi pas six roues…

 

Les trois roues, il n’y a pas que les Morgan !

 

Austral.

 

 

 

Les cyclecars sont très légers, mais il y en a qui abusent !

Les garages et ateliers

 

C’est l’époque des petits ateliers, où l’on réparait tout ce qui roule ou… se gonfle.

 

Version moderne

Version stylisée.

Les cyclekarts

On en a déjà parlé, le cyclekart, terrain de jeux des constructeurs sans patente, des sites en expliquent la construction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les quads

 

 

À visiter : http://www.cyclekart-fr.com