Juan Manuel Fangio est né le 24 juin 1911 en Argentine, cinquième enfant d’une famille de six. Son père, réfugié italien et maçon, est passionné de football ; on le surnomme El Chueco. Fangio commence l’apprentissage de la mécanique, puis, en 1933, il ouvre un garage en compagnie de son père.
Couronné champion d’Argentine de Carretera en 1940, il court en F 1 de 1950 à 1958. Il remporte 24 victoires sur 51 GP ; c’est lui qui a le plus gros pourcentage de victoires avec 47,06 % devant Alberto Ascari. Il décède le 17 juillet 1995.
Voitures pilotées par Fangio
Les débuts en course se font en Tourismo Carretera, sur les chemins de l’Argentine. Certaines épreuves font plus de 10 000 km en 12 étapes, avec des moyennes supérieures à 120 km/h ; une sacrée école de conduite ! Turismo Carretera est un championnat automobile argentin de « voitures de tourisme » ; la première édition a eu lieu en 1939. C’est le plus ancien championnat de sport automobile ; il existe toujours.
Fangio fait sa mécanique et prépare lui-même ses voitures.
Monoplace dérivée de Ford T.
Gordini — lorsque Fangio arrive sur les courses européennes, il bénéficie de l’aide de l’État argentin et de son président Perron, tout comme les autres pilotes Gonzalez, Miaramont, Amédé. Gordini toujours à la recherche de budget ne laisse pas passer une si belle occasion.
Le Mans : quatre participations, mais il n’a jamais terminé la course.
1950 : sur Gordini avec F. Gonzalez.
1951 : sur Talbot en compagnie de L. Rosier, problèmes de refroidissement.
1953 : Alfa Romeo 6 C 3000 en compagnie de M Miramont, un piston lâche au bout de trois heures.
1955 : en Mercedes 300 SLR avec S. Moss, l’équipe Mercedes en tête de la course se retire suite à l’accident mortel de P. Levegh.
Les 300 SL du Mans sont équipées d’un aileron relevable pour améliorer le freinage à tambours, elles affrontent des Jaguar dotées de freins à disque.
Alfa Romeo
Maserati
BRM
Gros accident le 8 juin 1952. La veille, il est engagé dans une course anglaise avec une BRM V 12, un avion doit l’emmener à Monza, mais une mauvaise météo oblige l’avion à se poser à Paris. Fangio, et le pilote français Louis Rosier prennent la route jusque Clermont-Ferrand. Puis Fangio continue seul au volant de la Frégate et il arrive à Monza juste pour le départ. Il n’a pas fait d’essais et part en dernière ligne. Au deuxième tour, c’est l’accident, touché aux cervicales, il sera immobilisé un long moment.
Ferrari
Lancia Ferrari, en légère glisse des quatre roues, du grand art !
Mercedes
Quelques voitures pilotées par le maître.
Indianapolis : il fait un essai sur le circuit, il y impressionne les Américains, mais une mauvaise préparation de la monoplace lui ôte toutes les chances de victoire.
Enlèvement à Cuba
Le 25 février 1958 a 20 h 40, il est enlevé dans le hall de l’hôtel par le mouvement castriste M 26-7 et il est libéré 27 heures plus tard sans violences. Les révolutionnaires voulaient faire annuler le GP de Cuba, organisé par le gouvernement du Général Batista qui ambitionne d’attirer les riches touristes américains. D’importantes primes et avantages sont versés aux pilotes. En 1957, le grand prix avait été gagné par Fangio sur Maserati. L’année suivante, malgré l’enlèvement de Fangio, le GP a quand même lieu. Maurice Trintignant le remplace au volant d’une Maserati 450.
C’est Stirling Moss qui gagne ce GP, endeuillé par un grave accident.
Le ravisseur est arrêté plus tard et fusillé malgré l’intervention de Fangio en personne.
La Maserati
Musée Manuel Fangio à Buenos Aires.
Retiré des courses, il s’occupe de ses garages, il est concessionnaire et ambassadeur de Mercedes pour l’Amérique du Sud.
Sources : Classic Courses, Wikipédia, Musée Fangio, Goggle, News d’anciennes.