Une petite monoplace à moteur de moto 250 cc, un poids plume, quatre roues de huit ou dix pouces, c’est l’idée pour créer des monoplaces moins chères à fabriquer et à entretenir que les formules Racer 500.

En 1963, en France, Pradeau de Limoges se lance dans ce projet, la voiture, bien conçue, est minuscule.

 

Châssis en petits tubes, suspension à quatre roues indépendantes, transmission par chaine sans différentiel, amortisseurs de motos.

 

Sur cette photo, le moteur est un 250 Peugeot deux temps, bicylindre à refroidissement par air.

 

En Italie, Tecno, fabricant de karts présente sa version à moteur Ducati 250 cc, monocylindre quatre temps, refroidi par air.

 

 

Pas de différentiel, mais un arbre d’une seule pièce, guidé par des paliers à roulements, arbre identique à celui d’un kart.

 

C’est tout le berceau arrière, y compris le moteur, qui fait office de suspension, au détriment des masses suspendues, mais avec l’avantage, en virage, de soulager la roue intérieure ce qui induit un effet de différentiel et diminue l’adhérence de la roue intérieure.

 

Vue en transparence de la Tecno F 4, on y voit bien l’ensemble berceau arrière/moteur/transmission d’un bloc, les roues font 10 pouces.

 

 

 

 

En Angleterre, on trouve un nombre incalculable d’artisans constructeurs.

1966, Johnny Walker présente la JW 4, moteur 250 Villers Starmaker 31 CV/7400 t/min, quatre vitesses, réservoir d’essence 11 gallons + pompe à essence, châssis tubulaire, roues 10  » x 4,5 et pneus Dunlop SP 41, freins tambours alu à ailettes, carrosserie en fibre de verre, empattement 1,89 m, largeur 1,15 m, garde au sol 0,76 m, hauteur 0,81 m, longueur 2,80 m, 130 kg à vide, soit moins de 200 kg avec le pilote !, puis version MK 3 et 4, moteur quatre cylindres Imp (étudié par Coventry Climax) ou Saab 2 temps. De nombreux constructeurs s’en inspirent.

 

Catalogue de pièces et service après-vente, la vue en transparence montre bien une construction « classique » tubes de châssis carrés, suspensions par quatre roues indépendantes, c’est une petite F 3.

 

Moyeux avant en aluminium, freins à tambour.

 

Moyeux arrière en aluminium « elle a tout d’une grande ».

Châssis en tubes carrés et ronds, le dessin est simple, la construction légère.

 

Montage de la transmission, il n’y a pas de différentiel.

 

Comme sur les Racers 500, la pompe à essence mécanique est actionnée par une came fixée sur l’arbre de transmission, ça pompe quand on roule, mais pas à l’arrêt, le remède ? Un câble actionné par le pilote.

En Lettonie, on les fabrique à la chaine, équipés d’un moteur 350 cc Jupiter, 83 sont fabriqués de 1967 à 70, puis 136 de 1970 à 74.

Voigt, dérivée de la JW, à moteur bicylindre deux-temps.

 

Roues de 10 pouces.

Le moteur bicylindre deux-temps est refroidi par eau, les radiateurs sont sur le côté.

 

La boite de vitesses est indépendante du moteur, transmission par chaîne.

Châssis en tubes carrés, le pilote est assis très en avant.

Smokey, dérivée aussi de la JW.

Le châssis est dérivé de celui de la JW, simple, classique, éprouvé, bien adapté à une construction « amateur ».

 

Berceau arrière, faisant fonction de support moteur et de transmission.

 

 

Tico Martini.

Tico Martini, le constructeur des monoplaces éponymes, a commencé par fabriquer un mélange de kart et de mini formule, mais avec des suspensions avant et arrière, le moteur est un 650 Triumph.

 

 

 

Transparent de la première version de la Martini, suspensions indépendantes avant et arrière du type oscillantes à un seul triangle, roues de 10 pouces et carrosserie minimale, comme en karting les pédales sont très en avant.

Quelques formules 4 appelées aussi Formula Four.

 

 

Suspension arrière originale, les lames de ressorts servent au guidage de la roue.

 

 

Construction plus moderne et moteur plus gros.

 

En Argentine, Crespi utilise le moteur NSU Prinz bicylindre, refroidi par air, installé en porte à faux arrière, comme sur la voiture donneuse.

 

La suspension avant, y compris la fameuse traverse tubulaire de NSU Prinz est conservée, réservoir d’essence latéral.

Grâce à l’aide de Marc Cl. connu sous le nom de Papatruf quelques photos prise par Yvon Botcazon au Retro Salon de Stuttgard

Le moteur de la NSU est bien en porte à faux arrière

La traverse avant d’origine NSU est soudée sur le châssis tubulaire

Les triangles avant ne sont pas modifiés

Moteur préparé sur la version exposé à Stuttgard

La fiche technique

Joli barquette Sbarro sur la base de la F 4,un petit air d’Elva barquette

Crespi fabriquera d’autres monoplaces à moteur automobile.

 

En Espagne, c’est la Selex qui est proposée en 250 cc bicylindre jusque 32 CV et en 850 cc à moteur Renault ou Fiat.

Puissance : de 24 à 35 CV ; poids : environ 200 kg.

 

Xpit 750 cc, 1974, GXR CB Honda.

 

Gros moteur 750 cc, et allure moderne pour la nouvelle génération de formules à moteurs de moto.

 

 

 

 

Jedi

Jedi, la plus connue, il existe même un challenge en Angleterre.

 

En Angleterre, la Formula 4 rejoint le 750 Motor club en 1967, puis devient formule libre, en 1970 cylindrée de 750 à 1000 cc, puis en 1974 limitée à 750 cc.

Aux USA, création de la Formule « F 500 » à moteur de scooter des neiges, boite auto et transmission par courroie. La réglementation est stricte, les moteurs sont de série sans préparation, ce sont soit des 440 Kawasaki ou principalement des Rotax 493 ou 494.

La suspension doit utiliser des rondelles d’élastomère de 50 mm de diamètre et 2,5 mm d’épaisseur à la place des ressorts hélicoïdaux traditionnels ; le dessin est libre.

 

 

F 500 Américaine.

 

Essieu arrière rigide, suspensions par rondelles en élastomère, transmission par variateur, techniques inhabituelles pour les Européens.

 

En Argentine, c’est un retour aux principes du kart, moteur de moto-cross sur le côté, petites roues (8 pouces ?), mais suspension oscillante simple à construire et jolie carrosserie, réservée aux petits gabarits.

 

Le moteur de moto, installé à côté du pilote est bien refroidi, je ne sais pas comment est faite la suspension arrière.

 

La Kelleen, construction ambitieuse, monocoque en alu riveté, suspensions indépendantes avant et arrière.

 

Un peu comme la Martini, la carrosserie est minimale, quant à la protection du pilote…

 

Axe rigide arrière, sans différentiel.

Certains installent le moteur de moto à la place du passager à côté du pilote, le réglage de la répartition de poids est plus facile que ce soit entre l’avant et l’arrière, sans contrainte de l’espace disponible pour le conducteur et le poids d’un moteur quatre cylindres de moto (environ 70/80 kg) compense le poids du « maitre à bord ».

Pas sérieux, les F 4 et assimilés ? Mais Honda s’y intéresse avec un projet où le moteur est à côté du pilote, gage d’équilibre et de look sympa.

Dans la même philosophie, la DP, toujours à moteur de moto.

Empattement ultra court, avec son moteur sur le côté, le réglage de l’équilibre avant/arrière et droite/gauche est facile. Il en existe une version quatre roues motrices.

 

Châssis assez simple à fabriquer, sauf les basculeurs de suspensions ! Le moteur est bien accessible et le pilote a de la place… À vos caisses à outils !

 

En Scandinavie, sur le même principe les « Shorts Cars », suspension indépendante à l’avant et arbre rigide à l’arrière, moteurs Yamaha R 1 en majorité.

 

Encore plus petit et moteurs 2 temps, les « Crosskarts » des pays nordiques, à noter le boitier de modification de démultiplication sur la direction (une chaine ou un jeu de pignons ?)

Il ne faut pas oublier les SAE Strudent, challenges inter universités, le règlement est strict quant au choix du moteur, des dimensions générales, ainsi que des épreuves. C’est une source d’idées quelquefois assez « extrêmes », ce sont des écoles d’ingénieurs, on y voit apparaitre les propulsions hybrides.

Racer ou kart, je ne sais pas, mais toutes ces mini formules 4 sont performantes et certainement très agréables à conduire, bonifiées par la fiabilité et le rendement extraordinaire des moteurs de motos modernes.

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