Dans les années 50/60, les racers 500 Cooper dominent la catégorie. Pour répondre à la demande de plusieurs pilotes qui désirent monter en puissance, Charles et John Cooper étudient une nouvelle monoplace destinée à la F 2. La limite de cylindrée est de deux litres, ils choisissent le moteur Bristol six cylindres en ligne et construisent une formule à moteur avant, la Cooper Bristol.

 

 

Ce moteur est dérivé du six cylindres BMW 328 d’avant-guerre. Repris par Bristol au titre des dommages de guerre, il a continué d’évoluer grâce à son concepteur, Fritz Fiedler, qui a quitté l’Allemagne pour l’Angleterre.

 

BMW 328 d’avant la Seconde Guerre, son moteur sera installé dans la Cooper Bristol.

 

Bristol est un constructeur anglais d’avions, mais aussi de voitures de luxe, telle cette type 400 à moteur six cylindres en ligne.

 

Le moteur

Six cylindres en ligne, 66,1 x 96, c’est une longue course, bloc fonte, culasse alu, trois carburateurs Solex 32, sa culasse hémisphérique lui procure un bon rendement. L’arbre à cames situé dans le bloc exige des longues tiges de culbuteurs avec renvoi ce qui implique des réglages fréquents pour pouvoir préserver toute sa puissance. Celle-ci est de 130 à 150 CV à 5 800 t/min. Une version 2,2 litres de cylindrée a aussi été développée.

 

 

Bloc fonte (en noir), culasse, carter inférieur et de distribution en aluminium.

 

Retourné, le moteur expose sans pudeur son carter d’huile et sa chaîne de distribution.

 

Les trois carburateurs Solex sont au centre du V formé par les couvre-culbuteurs.

 

 

 

 

 

Certains constructeurs laissent libres les six tubes d’échappement, bruit apocalyptique ! Expérience vécue dans la « vraie vie », à l’âge de 5 ans, ce qui laisse des séquelles…

Il est accouplé à une boîte quatre vitesses Bristol.

Les plans

Dans la plus pure des traditions des articles sur le Spirit !

 

 

Châssis tubulaire à moteur avant, deux versions seront dessinées. La première, à châssis-cadre ajouré, est inspirée des premiers châssis de Racer 500 ; deux longerons de base et une structure tubulaire qui soutient la carrosserie ; les quatre roues sont indépendantes avec des ressorts à lames en travers, freins à tambour en aluminium.

Le châssis

 

La Cooper Bristol est équipée de roues en alliage léger, le gros reversoir est en porte à faux arrière, ce qui modifie l’équilibre de la monoplace au fur et à mesure qu’il se vide.

 

 

 

Le pilote est assis au-dessus de l’arbre de transmission. Grâce aux cardans, le pont est descendu au maximum pour abaisser le centre de gravité.

 

La commande de boite de vitesse se fait par le levier, fixé directement sur celle-ci, ou par un montage sur le côté qui est plus facile à atteindre que lorsqu’il est sous le volant.

Deuxième version plus légère et rigide.

 

Dessinée par Owen Maddock, qui avait déjà modifié les châssis des premiers Racers 500 est un partisan des châssis en tubes cintrés, musicien et un passionné d’Hovercraft.

 

Le châssis modifié, plus léger et plus rigide, grâce à sa nouvelle structure.

 

 

Les tubes de châssis, légèrement incurvés, augmentent la rigidité.

 

Atelier de construction et outillage de base : rouleuse, plieuse, roue anglaise, poste de soudure autogène.

 

Les gabarits de carrosserie.

 

Ambiance d’atelier artisanal, gros poêle au milieu, différentes voitures en cours de montage. On est à des années lumières des ateliers cliniques de la F 1 actuelle.

 

Un châssis en cours de reconstruction, à l’instar des Cobra/Bugatti et autres voitures mythiques, il roule maintenant plus de Cooper Bristol qu’il n’y a eu de châssis fabriqués à l’époque !

Les suspensions reprennent le principe des racers, roues indépendantes et ressorts à lames transversaux. La voiture est légère, sa tenue de route, excellente, lui permet de tenir tête aux voitures italiennes.

Montez à bord !

 

Le pilote, assis en hauteur, voit bien ses roues avant.

 

 

 

Brochette de champions, M. Hawthorn et son inséparable nœud papillon, Fangio… et pas une seule carrosserie identique !

 

En course

 

 

 

La T 20 nécessiterait-il une conduite en force ?

 

M. Hawthorn a débuté sur T 20 avant d’aller chez Ferrari.

 

 

 

 

 

Brian Don – 1952.

 

Silvestone, 1952, Alan Brown, Cooper T20 Bristol, arrêt ravitaillement pour la voiture et le pilote.

 

Au redémarrage, de l’eau sort par un échappement ! Ce n’est pas normal, ça… à noter, le pilote n’est pas attaché.

 

 

 

Plateau de l’époque, Cooper, Alta, Maserati.

 

 

 

Oups… j’ai glissé chef !

 

 

 

 

 

 

 

Monoplaces Cooper Alta

 

Sur la base de la T 20, à suspensions modifiées, montage d’un quatre cylindres à ACT Alta de 150 CV pour Strirling Moss. Notez que, maintenant, en démonstration de montée historique, les manches longues sont exigées pour le pilote…

Monoplaces artisanales à moteur Bristol

Le six cylindres Bristol fut beaucoup utilisé par les artisans constructeurs, il était vendu dans le commerce au prix d’une petite voiture populaire de l’époque, genre 4 CV Renault, les pièces de rechange étaient disponibles.

 

Monnier Spéciale F 2, 520 kg, châssis échelle en tubes ronds, train avant VW, boîte et pont Simca 8. Maurice Monnier de retour du GP de l’Avus ramène dans son camion un réfugié de l’Est caché dans un fut d’essence vide.

 

 

 

 

 

Balsa Spéciale F 2.

 

R 2 formule 2.

 

F2 Greifzu.

 

Greffe du six cylindres Holden australien.

 

Carrosseries biplaces

Beaucoup de Cooper T 20 sont transformées en biplace course, en conservant le même style de carrosserie.

 

 

 

 

Ailes mini, pas facile de les réduire encore.

 

Reconstruction d’une carrosserie tout alu.

 

Versions barquettes, inspirées des Ferrari.

 

 

Autre version, la calandre est inspirée de celle des Aston Martin.

 

 

Delebarre spéciale, châssis Simca 8, carrosserie copiée de la Ferrari.

 

Bristol Le Mans

 

Les Bristols ont couru au Mans sous différentes versions de carrosseries à l’aérodynamisme étudié par le service aviation de la firme.

 

 

Cooper Bobtail

 

Voulue par J. Brabham, ( pilote et mécanicien chez Cooper) le moteur six cylindres Bristol est positionné en central arrière sur cette barquette dont la ligne est une suite des Cooper 500 de records de vitesse.

 

 

Le pilote est assis au centre du châssis.

 

Le six cylindres est accouplé à une boîte Citroën traction ; on voit bien le cintre des tubes de châssis, spécialité de la marque, ainsi que les ressorts à lames.

 

Black Jack Brabham (Cooper) et M. Hawthorn (Ferrari).

 

Frazer Nash

Frazer Nash, qui a longtemps construit des voitures à transmissions par chaines a aussi fabriqué cette belle biplace.

 

Détail.

AC Aceca

Les AC avaient aussi le Bristol, avant la révolution du V 8 de C. Shelby.

 

Arnolt Bristol

Firme américaine et jolie carrosserie à moteur Bristol.

 

 

M. Hawthorn et J. Cooper à l’heure des récompenses.

 

La célèbre pirouette de J. Cooper pour fêter chaque victoire.

Sources :   Statsf – Ritzsiste – Ow Bllueprint – Wikipédia – Bristol cars – Flickr – Ascott collection – Geomatique liege – Alamy Images – Losefilings – Guyecar