En 1959, dans l’état de Washington, Bill Bunce et Gordon Budtan construisent une jolie barquette. Sur un robuste châssis tubulaire, l’équipe installe toute une mécanique de Renault Dauphine.

1959, nos deux compères posent devant leur création.

 

La barquette fera quelques courses avant d’être remise en état et peinte en Bleu France dans les années 2000, elle participe aux courses historiques, toujours aux USA.

 

Carrosserie en polyester.

 

La ligne est élégante, le moteur à l’arrière a gardé sa position en porte-à-faux.

 

 

 

 

 

 

Formes très travaillées à l’arrière, appuie-tête en forme de dérive, roues de 4,50-15 et 5-15 sur jantes de Renault 8.

 

Soin du détail et aérodynamisme avec les phares encastrés dans les ailes.

 

Le moteur arrière, en partie à l’air libre, exhibe son beau couvre-culbuteur Autobleu à ailettes.

 

Le Renault de la Dauphine Gordini (33 CV d’origine) garde sa boite de vitesses, une tubulure d’admission spéciale permet le montage de deux carburateurs SU.

 

 

La pompe à eau (quelle origine ? ce n’est pas celle de la Dauphine) est déplacée de l’avant de la culasse vers l’arrière. Elle est entrainée par la poulie de vilebrequin, il n’y a plus de dynamo, le moteur est monté « rigide » sans Silentbloc.

 

Embrayage à commande hydraulique.

 

On la met sur le pont et on détaille ses dessous.

 

La suspension arrière garde les trompettes avec la sangle débattement, curieusement ce n’est pas la traverse de Dauphine en tôle emboutie, mais celle, tubulaire, de la 4 CV Renault ; un amortisseur par roues, on voit le robuste châssis tubulaire de section carrée.

 

Pour le train avant, nous retrouvons la suspension et la traverse de la Dauphine, ainsi que ses freins à tambour sur les quatre roues.

 

Pour équilibrer les masses, le réservoir d’essence et la batterie sont à l’avant.

 

Le radiateur d’eau est aussi à l’avant, la crémaillère de direction provient de la Dauphine, c’est une conduite à gauche.

 

La boite à eau est surélevée pour éviter les poches d’air, une pompe à essence électrique et un régulateur de pression sont posés.

 

Tableau de bord avec le compte-tours, la température d’eau, d’huile et voyant rouge de pression.

 

Les 4 CV et Dauphines aux USA

À partir de 1950, Renault exporte des 4 CV puis des Dauphines, celles-ci sont légèrement modifiées pour séduire les Américain(es), gros phares, pare-chocs renforcés, quelques chromes supplémentaires. Le taux de compression du moteur de la Dauphine de 845 cc est augmenté. Il est équipé d’une tubulure d’admission échappement Autobleu et d’un carburateur de 32 mm.

Environ 90 000 exemplaires de Dauphine sont vendus, les voitures ne sont pas fiables. Mal finies, elles rouillent rapidement, les concessionnaires ne savent pas quoi en faire. Des voitures invendues seront rapatriées en Belgique, c’est un échec par rapport à VW et son indestructible Coccinelle.

Une version électrique a aussi été fabriquée.